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 Descripton

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Fukuda Hideki
Fukuda Hideki

Temperance ▐ Histoire
Messages : 22
nationalité : Japonaise
âge : 40 ans
personnalité : Sérieux, Charmant, Intelligent & Mystérieux, Rancunier, Possessif

Dossier Perso
mets favoris & détestés: Végétarien & déteste le gingembre
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mystère:

Descripton Vide
MessageSujet: Descripton   Descripton EmptyDim 23 Aoû - 22:20

    Hideki sortit ses clés en dépassant le passage clouté. Son immeuble se profilait déjà à l’horizon, se découpant comme de nombreux autres immeubles semblables sur le soleil couchant en arrière-plan. Il était déjà si tard ? Il ne s’était pas rendu compte de l’heure, trop occupé à flâner dans la bibliothèque à la recherche d’un bouquin pour une connaissance. Il n’avait pas fini par le trouver, mais au moins il avait essayé. Soupirant contre sa malchance, il fit tinter son porte-clés, uniquement pour le plaisir de l’entendre : offerte par Chiori il y a maintenant plus de vingt ans, la petite clochette qui y pendait chantonnait doucement dans la brise de cette chaude fin d’après-midi. Avant même qu’il n’en prenne conscience, il était déjà devant la porte. Il pénétra dans le hall d’entrée, salua d’un ton égal le concierge qui le regarda d’un étrange avant de lui faire un signe de la main pour répondre, et alla vérifier son courrier. Les boîtes aux lettres de tout l’immeuble étaient alignées à droite, devant la conciergerie. Le gardien de l’immeuble était chargé non seulement de les nettoyer et de veiller à la propreté du hall, mais fermait également la porte à 20h, pour que les voyous du quartier soient dissuadés de vandaliser les lieux. Hideki ne trouva dans sa boîte qu’une facture –décidément son banquier était tombé amoureux de lui pour lui envoyer autant de lettres…- et un faire-part de mariage. Il déchira ce dernier et le jeta dans la poubelle, tout cela sous le regard curieux du concierge. Hideki était persuadé que, dès qu’il aurait le dos tourné, l’homme se jetterait sur les ordures pour trouver les restes de la lettre. Et bien qu’il le fasse ! Hideki avait assez de choses à cacher pour s’occuper de choses si triviales. Avec son plus beau sourire factice, il souhaita une bonne soirée au gardien et commença à gravir les escaliers.

    Certes, il aurait pu emprunter l’ascenseur. Ça aurait même été plus facile et il y avait pleins de choses amusantes à faire dans un ascenseur lorsque l’on était accompagné… mais il y a de cela un mois, Hideki avait passé plus de cinq heures bloqué dans la cabine exigüe, parce qu’un gamin du troisième jouait avec « les câbles qui dépassaient de la porte » à son étage et qui « n’avait pas fait exprès ». D’abord Hideki était certain qu’il devait avoir été à la cave pour toucher à des câbles, ensuite qu’il fallait vraiment vouloir foutre le brin pour y toucher. Enfin, Hideki n’y était pas resté suffisamment longtemps pour devenir claustrophobe, mais assez pour s’en méfier pour encore les deux prochaines semaines. À moins que sa paresse légendaire n’ait raison de lui avant. Car c’est la respiration profonde –trop même- qu’arriva Hideki au cinquième étage.

    Il prit quelques secondes, en haut de l’escalier pour contempler la vue : les couloirs se situaient sur les flancs du bâtiment à l’air libre. Reprenant son souffle, il avança à pas lourds vers la gauche et ne s’arrêta qu’une fois au bout. Les clés en main depuis tout à l’heure, il n’eut besoin que d’un geste pour faire rentrer la clé dans la serrure de l’appartement 507. Cependant la porte se bloqua alors qu’elle n’était qu’à moitié ouverte, mais habitué, Hideki donna un grand coup d’épaule et atterrit dans son vestibule. Satisfait d’être enfin chez lui, il referma la porte derrière lui, non sans remarquer la porte de la voisine se refermer au son d’un grommellement. La femme du 506 se plaignait souvent du bruit qu’il faisait pour entrer chez lui. Ça se comprenait quand on savait qu’il arrivait parfois à Hideki de ne revenir qu’au petit matin… Le professeur jeta un coup d’œil à ce qui entravait la porte depuis maintenant deux mois : une pile de livres. Il maugréa dans sa barbe inexistante, se promettant pour la énième fois qu’il les rangerait quand il aurait un moment libre ; un moment libre qui n’arriverait sans doute jamais. Il retira sa veste et l’accrocha au porte-manteau, mais ne rangea pas ses chaussures : elles n’étaient pas très sales après tout, alors pourquoi aurait-il dû les enlever ?

    En quelques pas, puis un tournant vers la gauche, il retrouva son doux logis. Enfin… il n’y avait que lui pour trouver que ce bordel était accueillant. Son appartement ressemblait plus à une bibliothèque qu’à un lieu de résidence avec tous ses bouquins répartis en tas inégaux un peu partout et les meubles anciens –récupérés chez un antiquaire à vrai dire- qui servaient de décor. La pièce principale était toute en longueur, un peu exigüe, mais assez respirable. Elle était divisée en deux parties, la première était le salon et au fond de la pièce, la cuisine, chacune d’elles munies d’une porte conduisant vers d’autres parties de l’appart’. La couleur des murs était d’un curieux brun, reposant, mais qui faisait vaguement penser à la fourrure d’un rat. L’appartement était l’image du conflit mental de son propriétaire : un exutoire de son refoulement constant de ses émotions, le seul endroit où il laissait libre cours à sa paresse. Cependant le désordre (ou plutôt le chaos) qui régnait dans ces lieux ne dérangeait pas vraiment. C’était comme si les choses étaient suffisamment rangées sur le côté pour que ça ait l’air fait exprès. Mais après tout, une fois que cela concernait Hideki, qui pouvait être certain de l’authenticité d’une chose ?

    Il y avait une tonne de papiers sur la table basse du salon sur lequel Hideki ajouta distraitement la facture. Il se dirigea vers la cuisine pour y chercher un verre propre. Plutôt pour partir en expédition de fouille, car dans son évier se trouvait la vaisselle d’hier soir… et peut-être aussi d’hier midi… D’accord, il y avait certainement deux ou trois jours de vaisselle non faite ! Mais ce n’était pas de sa faute ! Il y avait quelques jours, on lui avait coupé l’eau, sans sommation ! Un coup d’œil vers la facture le fit cependant douter de sa dernière assertion… Bah, c’est pas grave. Il n’aura qu’à appeler le service et il s’occuperait de convaincre le technicien. Hideki savait se montrer persuasif. Enfin, il se résolut finalement à prendre un verre sale et se servit de l’eau minérale, une des seules denrées présentes dans son pauvre frigidaire de célibataire. Malgré tout ça, Hideki ne se laissa pas abattre. Après tout, la nourriture de l’âme est la connaissance, n’est-ce pas ? Alors il n’aurait qu’à occuper son esprit en espérant oublier sa faim.

    Un verre d’eau à la main, Hideki revint sur ses pas vers la table du salon. Il poussa la couverture sur le fauteuil et grimaça en songeant quel cauchemar il avait vécu la nuit dernière : il s’était endormi sur une tonne de paperasse et n’avait émergé de son sommeil qu’au petit matin, le dos courbaturé à cause du canapé complètement défoncé. Prenant une gorgée, il déposa finalement son verre sur la table basse et soupira profondément en voyant tout le travail qu’il n’avait pas encore abattu. Secrètement, il se réjouissait de l’approche de la rentrée : il aurait alors une excuse pour ne pas passer –que dis-je ? gâcher- son temps à de telles futilités. En entendant son ventre gargouiller, Hideki se laissa convaincre à s’occuper et entreprit de tout classer par urgence. Il se serait bien mis de la musique en bruit de fond pour se distraire, mais depuis un certain temps, sa sono avait disparu. Peut-être que s’il cherchait un peu, il la retrouverait derrière un tas de livres, mais pour l’instant, il n’en avait pas le courage. Quant à la télé, n’en parlons même pas. À ce niveau-là, il devrait la porter disparue et contacter les autorités…

    Quand il décida que l’heure de manger avait été largement dépassée et qu’il était assez fatigué, Hideki se leva et franchit la porte du salon. Sa chambre à coucher n’avait pas été occupée depuis un moment, témoignait un lit bien fait et un ordre relatif. Hideki ouvrit la porte-fenêtre menant à la terrasse pour faire rentrer un peu d’air frais et se dirigea vers la porte en face qui menait vers la salle de bain. Là, il prit une douche avec l’eau de pluie qu’il avait récupérée dans un seau et se frictionna vigoureusement sa peau glacée. Revigorée par la fraîcheur (glaciale) de l’eau, il récupéra ses vêtements et les rangea à côté de la machine à laver. Bah… Il avait assez de vêtements pour tenir un mois, d’ici là l’eau serait de retour pour qu’il puisse les laver. Ce fut sur cet encouragement silencieux qu’il enfila son boxer, seul vêtement avec lequel il parvenait à dormir, et retourna dans sa chambre pour aller griller une cigarette sur la terrasse. Quand il se fut repu de tout son soûl de la vue qu’il avait de Tokyo, il écrasa le mégot, se glissa sous les couvertures et s’endormit du sommeil du juste. Vraiment… On est jamais aussi bien que chez soi.
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