Chess Gakuen ♖
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 Grand annoncement |OUVERT À TOUS|

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Yamamoto Gyokuyô
Yamamoto Gyokuyô

Votre Directeur •
Messages : 60

Grand annoncement |OUVERT À TOUS| Vide
MessageSujet: Grand annoncement |OUVERT À TOUS|   Grand annoncement |OUVERT À TOUS| EmptyDim 23 Aoû - 23:05

    Les gens sont parfois trop égocentriques. C’est vrai, il arrive par trop souvent qu’une personne n’en comprenne pas une autre simplement parce qu’elle se concentre exclusivement sur ses sentiments personnels. Le mieux est d’agir de façon objective afin de bien viser les vrais sentiments d’une personne. L’humain a une tendance très marquée à désirer son propre bonheur plus que celui des autres … L’amour est donc un mensonge, puisque ce n’est qu’un lien dérisoire qui se décrit par une forte tendance à vouloir se faire apprécier, se faire complimenter, être le centre de la vie d’une autre personne. Nous sommes égocentriques, égoïstes, et nous ne savons guère faire la différence entre notre plaisir personnel et les besoins des autres.

    C’est ce que Gyokudô, assit à son bureau, pensait lorsqu’il redéposa le combiné du téléphone. Les classes allaient bientôt commencer et il avait fait preuve d’une grande patience en avertissant chaque parent ou tuteur pour les informer de la possibilité que les élèves participent à un voyage scolaire lors de la Golden Week et durant les autres vacances également. Il leur expliqua qu’il désirait raffermir les liens entre ses petits chouchous, de sorte qu’ils deviennent plus ‘humains’. En réalité, ce n’était que des mensonges. Le directeur de Chess Gakuen fit craquer ses doigts, biffant par la suite les noms des parents appelés précédemment, puis se redressa calmement, enfilant une veste propre de couleur blanche. Aujourd’hui, il avait fait convoquer tous ses élèves et tout son personnel dans l’amphithéâtre. En prenant le vêtement sur un crochet mural, il remarqua avec amusement que son bureau était d’une propreté effarante et se dit que, pour un peu, il se croirait fou. Ne serais-ce pas tout à fait ironique ? Poussant un léger rire, il sortit de la pièce et marcha tranquillement dans les couloirs.

    Ah… Chess Gakuen. Cet établissement appartenait au père de Gyokudô avant que celui-ci meurs. Au lieu de lui offrir une somme d’argent considérable qui lui servirait pour subvenir à certains besoins… L’homme s’était tout bonnement contenté de lui léguer l’école que ses ancêtres avaient fondés. Au départ, il avait crû à une très mauvaise blague, mais ensuite, il comprit ce que son père appréciait dans cette école et accepta d’y travailler. Bien sûr, l’administration d’un bâtiment tel que celui-ci n’était pas de tout repos, mais Gyokudô avait pour habitude de toujours prendre les choses au jeu, ce qui faisait qu’il ne se décourageait jamais et s’amusait le plus souvent. Le temps était gris, à l’extérieur. Le mois d’avril s’annonçait apparemment aussi frais que l’hiver que le Japon avait connu. Certaines régions avaient été complètement ensevelies sous la neige.

    C’était effarant, tout de même, ce que pouvait faire dame nature ! Oh, en même temps, le jeune directeur comprenait tout à fait celle-ci de ravager certains endroits avec ses catastrophes naturelles. C’était tout simplement ce qu’ils méritaient. De toute manière, il y avait bien trop de gens qui ne comprendraient jamais ce genre de chose. L’inévitable revenait à ce que Gyokudô avait toujours pensé : Tout cela était voué à un échec total et irréversible. D’un sourire chaleureux, il salua quelques uns de ses employés en retard et poussa la porte de l’amphithéâtre.

    Celui-ci était vide, éclairé par des lumières au plafond. Celles-ci formaient une continuité, suivant le modèle rectangulaire de haut de la salle. Les bancs étaient d’un bourgogne soutenu, formant un demi-cercle et grimpant tel des escaliers en hauteur. La scène principale, là où reposaient un simple micro et quelques chaises disparates, semblait étrangement petite de là où Gyokudô se tenait. En vérité, elle était énorme vu de près. Cette illusion permettait de se sentir plus près des gens lors de représentations (représentations qui, d’ailleurs, n’avaient pas eu lieu depuis un moment dans cette école). Le directeur descendit les escaliers et passa dans les coulisses cachées derrière les grands rideaux rouges. L’homme qui s’occupait du matériel technique était déjà là et ils discutèrent un moment avant que les portes s’ouvrent et que divers enseignants prennent place dans les premiers rangs. Les étudiants suivirent bien assez vite, parlant de tout et de rien, plutôt intéressés par ce que cet hurluberlu de Yamamoto-sempai avait à leur dire. D’un autre côté, certains autres n’en avaient absolument rien à faire et se contentaient de se vautrer sur leurs chaises en ronchonnant.

    Lorsque les portes se furent refermées – au diable les retardataires ! – Gyokudô s’avança et s’arrêta devant le micro, souriant de son air habituel.

    GYOKUDÔ – Il me fait plaisir de vous accueillir pour une nouvelle année à Chess Gakuen. Je souhaite également la bienvenue à nos nouveaux, qui, je l’espère, trouveront le bonheur ici.

    Ces paroles furent accompagnées d’un balayage des yeux de la salle. Prenant le micro dans ses mains, le directeur laissa échapper un léger rire. Ce genre de rire très fin, contenu, qu’avaient souvent les personnes de la haute société durant les banquets ou les rencontres professionnelles.

    GYOKUDÔ – Je ne crois pas avoir besoin de vous rappeler ce que vous avez le droit de faire ou pas. Vous connaissant, je doute que tout le monde s’y conforme de toute façon.

    Il souriait toujours, mais quelque chose dans son aura avait changé. Il n’appréciait pas particulièrement qu’on remette en question son autorité. Oui, de l’autorité il en possédait réellement. Si Gyokudô décidait d’utiliser les autres, il le faisait et personne n’avait quelque chose à en redire. Ses pratiques, au fil de ses cinq années à la tête de Chess Gakuen avaient fait leurs preuves et rares étaient ceux qui osaient lui répondre à haute voix ce qu’ils pensaient tout bas à son sujet. Laissant un court silence s’installer, il fit un pas vers les élèves.

    GYOKUDÔ – En réalité, ce dont je voulais vous parler est d’un tout autre sujet. Cette année, je suis en obligation de vous informer que les sorties hors de l’école seront entièrement retirées du programme scolaire. Aussi, sachez qu’après concertation avec mes collègues de travail, nous avons quelques projets pour vous.

    L’air qu’il arborait, avec cet amusement contenu, mystérieux, donnait froid dans le dos. Il affichait ce sourire de celui qui a un grand cadeau à offrir à ses adorables enfants, mais beaucoup en devinaient qu’il s’agissait plutôt d’un cadeau empoisonné.

    GYOKUDÔ – En plus des cours habituels, vous subirez bientôt tout un chacun une mise à l’épreuve… Tout cela dans le simple but de tester vos capacités. Voyez ça comme un examen pratique. Bien entendu, vous pouvez ne pas avoir envie d’y participer… Mais vous serez impliqués malgré votre volonté… Alors, s’il vous plait, tâchez au moins de vous amuser…

    Un nouveau sourire chaleureux éclaira le charmant visage de Yamamoto Gyokudô. Il inclina légèrement la tête et redéposa le micro sur son socle, s’humectant les lèvres.

    GYOKUDÔ – Bien alors. Je vous souhaite une excellente année et de grands succès dans vos études. N’abandonnez pas, vous pouvez encore sauver le bien en vous. Du moins, c’est ce que cette école a pour but. Merci et surtout, faites de votre mieux.

    Il quitta la scène, marchant tranquillement dans les coulisses et sortit par une porte adjacente, explorant le hall vide. Il jubilait intérieurement des questionnements qu’il avait peut-être déjà mis en place dans l’esprit des élèves. Ils pouvaient absolument s’attendre à tout…


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Chu Tae Kyu
Chu Tae Kyu

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MessageSujet: Re: Grand annoncement |OUVERT À TOUS|   Grand annoncement |OUVERT À TOUS| EmptyMar 25 Aoû - 11:38

    Ç’allait être mon premier jour dans mon nouvel institut que j’appellerai bien centre de rééducation pour jeunes délinquants. Enfin soit, c’est le cas, mais cela paraît bien vulgaire. Mais en somme, je me fiche pas mal de l’appellation de cet établissement. Si j’y avais été transféré, c’est bien par pur coïncidence. Jamais je n’y serais allé de mon propre chef. Noyé dans les tourbillons de la violence, impossible que j’eus voulu tout arrêter. C’était comme une drogue que j’avais besoin toutes les nuits. Hum. Cela semble un caractère psychopathe, mais comprenez. Je suis né et ai vécu jusqu’à mon adolescence dans le monde de la mafia, où la seule règle est « Tuer ou être tué. » ! Cela me donne des fois des frissons dans le dos rien qu’à prononcer ses mots qui avant j’avais renié, mais qui désormais font parti de mon quotidien. Finalement, je ne vaux pas mieux que ceux que je méprise. Ironique, n’est-ce pas ?

    Néanmoins, voilà que j’étais dans cette voiture qui m’accompagnait jusqu’au lieu. Mon frère jumeau était assis avec moi sur la banquette arrière, à la fois inquiet et soulagé. Je ne comprenais pas trop ces sentiments si opposés et pourtant si proches. Finalement, on a inventé des mots contraires mais qui se concordent bien dans certains contextes. Hilarant comme la logique peut bien résoudre les choses. Nous étions restés silencieux pendant la moitié du trajet, mais je voyais bien que mon frère voulait me réconforter, me faire des choses que je ne pourrais certainement pas tenir. C’était trop me demander, et il le savait. Pour les peu de mois où nous avions vraiment vécus ensembles, il a su comprendre la personne que j’étais devenue. Certes n’était-elle pas des plus excellentes, mais Tae Jun avait appris à m’aimer comme j’étais. A m’apprécier et à m’accepter. Ç’avait été quelque chose de nouveau pour moi. Oui, moi qui avais toujours été rejeté et méprisé. Dont la vie n’était qu’un fardeau et d’une inutilité déconcertante.

    Puis quand la voiture dépassa la pancarte de l’institut, Tae Jun ne put se retenir plus longtemps. Il commença par prononcer mon prénom avec une once d’angoisse dans la voix, un peu. Si je n’avais pas été son frère, je crois que je lui aurais ri à la gueule, en apprenant qu’il est le chef d’une famille de mafieux. Mais je sais qu’il est compétent, qu’il a vraiment tous les atouts pour diriger un truc pareil. Moi je n’en aurais jamais eu la patience. J’aurais sûrement dirigé tous ces gens vers leur perte. Mon frère commença donc son petit discours, mais il n’eut pas le temps de dire autres choses au bout de deux minutes que je finis sa phrase :

    « Oui, je le promets. Je ferais attention et t’écrirais le plus souvent possible. »


    Ma voix se voulait rassurante. Mais au final, je m’étais bien trop imprégné de mon personnage, et je parlais sur un ton neutre. Comme si rien ne pouvait m’atteindre. Impavidité se peignant très bien sur mon visage. Mais Tae Jun savait que mes intentions étaient vraies. Que tout ceci n’était pas simplement des paroles en l’air. Il n’était néanmoins pas très convaincu et semblait encore bien inquiet. Je ne savais pas trop quoi faire dans ce genre de situation. Gêné ? Peut-être. Mais sur le moment, cette situation m’agaçait, car je ne savais pas comment réagir. Mais il relança le sujet qu’il m’avait fallu expliquer et argumenter maintes et maintes fois.

    « Mais tu aurais pu quand même revenir à la maison le soir … ! »

    « Non. Je te l’ai déjà dit. » ai-je alors répliqué fermement. « Tu sais que si je continue à revenir le soir, je serais alors attiré à continuer de me battre, et je ne sortirais pas de si tôt de cet institut pour te rejoindre. »


    Tae Jun avait baissé les yeux. Je savais que mes paroles l’avaient peut-être blessé, mais il savait aussi que c’était pour que je revienne au plus vite. Car si j’allais là-bas, c’est parce que lui avait décidé de m’y inscrire au lieu que j’ailles en taule. Il avait paniqué après avoir donné sa réponse. Avait-il fait le bon choix ? Lui en voudrais-je-t-il ? Il avait gardé toutes ces questions qui l’avaient rongé pendant quelques jours, jusqu’à ce que je l’oblige à parler. D’un côté, ça m’avait énervé, mais un sentiment de bonheur avait germé en moi. Il s’inquiétait tellement pour moi. Dans cette voiture qui allait nous séparer dans quelques dizaines de minutes, j’ai esquissé un sourire. Rares étaient les fois où je souriais. Plus aucuns mots ne furent échangés jusqu’à ce que nous arrivions là-bas.

    Affalé à la fenêtre fumée de la voiture, j’ai levé les yeux vers l’établissement. Rien à voir avec ce que je m’imaginais. Enfin bon, tant mieux. J’imaginais un centre blanc jusqu’aux bouts des vitres. Bref. J’étais plutôt content de constater que ç’avait l’air normal. Quant à mon frère jumeau, il ne semblait pas si emballer que ça, mais on pouvait bien voir quand même qu’il était impressionné. Je suis sorti de la voiture quand elle se fut arrêtée devant l’entrée. Le chauffeur s’occupa alors de faire transférer mes valises dans ma chambre. Tae Jun et moi étions devant cette entrée et les au revoirs pouvaient enfin avoir lieu d’être, contre le gré de mon frère. Il n’osait pas se tourner vers moi et me dire à la prochaine. Je fis alors ce que je devais faire. Je pris son menton au bout de mes doigts, lui fit redresser la tête et me regarder droit dans les yeux. Cela pourrait sembler à de la dominance, ce qui était un peu le cas, mais ce n’est pas ce que je voulais paraître.

    « Tae Jun. Soit fort. »

    Voilà tous les mots qui purent franchir les barrières qu’étaient mes lèvres. Je crus qu’il allait éclater en sanglots, mais il sut se retenir et m’enlaça. S’il n’avait pas été une personne que j’apprécie, je l’aurais sûrement envoyé voir ailleurs si j’y étais. Mais même si c’était lui, une certaine crispation me survint alors et je restais bloquer ainsi. Mais je fis ce que je ne pensais pas pouvoir faire. Je le pris aussi dans mes bras. Et cette action fit faire couler quelques larmes sur les joues de Tae Jun.

    « Tae Kyu ! J’attendrais ton retour avec impatience. » m’avait-il dit avant qu’il reparte.


    J’avais eu tout de même un pincement au cœur en voyant l’automobile s’éloigner au loin. Maintenant, cet école m’accueillait, et j’allais y passer le temps qu’il faudrait, le temps que ma rééducation se fasse. Mais avec mon tempérament que j’ai, le temps allait être long. C’est comme si en fait, je savais que je ne pourrais plus sortir. Alors j’ai profité de ce bon air de la liberté sauvage une dernière fois avant de pénétrer dans l’enceinte de l’école et voir la porte se refermer derrière moi. Fermant ainsi celles de mon monde d’avant. J’avais fermé les yeux et un homme me conduisit vers une salle.

    Je ne savais pas où j’allais mais je me contentais de suivre l’homme. Il y avait d’autres élèves aussi, qui s’ameutaient vers la pièce en question. Je me demandais bien ce qu’il pouvait y avoir, là-bas. Cela semblait faire croire qu’il y avait un évènement grandiose. En vue de mon étonnement, le gars qui m’escortait m’expliqua que le directeur de l’école avait un discours à faire devant tous les élèves. Je comprenais déjà mieux. Il m’expliqua aussi que ce rassemblement était très important et que, même en temps que nouvel élève, je me devais d’y être présent. Ça commençait déjà bien.

    Arrivés devant une grande porte, mon escorte me libéra et me pria d’y entrer et d’y trouver une place. Je n’ai pas ronchonné, bien que je savais déjà que j’allais m’y ennuyer. A peine eus-je le temps d’ouvrir le battant, que déjà un brouhaha parvint à mes oreilles avec fracas. Une cacophonie déconcertante. La pièce devait sûrement être très grande et dont la résonance était importante. Je n’avais pas eu faux. C’en était bien le cas. Mais il y avait aussi tous les élèves de l’établissement. D’où ce bruit de fond agaçant et totalement assommant. Silencieux et discret voulais-je me faire, je me suis dirigé un peu plus au devant de la scène de l’amphithéâtre. Les élèves parlaient en trop, de tout et de rien. Certains me saluaient, d’autres ne faisaient que passer sans accorder un regard aux gens. Mais ce qui était étrange, c’est qu’il y avait de tout ici. Les regards différaient tellement. Du regard assassin et méprisant, à celui joyeux et amical. Au fond, peut-être que mon séjour ici allait être divertissant, qui sait.

    Le vacarme s’estompa, pour laisser place à une personne qui était sans doute le directeur. Il était devant son micro et balayait la salle de ses yeux. Je le fixais. Attentivement, cherchant un peu le genre de personne qu’il était. C’était bizarre car je fronçait du nez, signe que quelque chose me chiffonnait. Cet homme était tout souriant, attendant que les portes se referment et que le silence soit. Il commença par sûrement le début d’un discours habituel. Des remerciements de notre venue, une bonne à passer ici, et tout le blabla. Rien de bien sorcier qui me fit afficher un regard totalement lassé. Mais après cette courte phrase, il poussa un petit rire fin. Cela me fit dresser l’oreille et dire que cet homme n’était pas des plus simples. Il devait être le genre d’homme calculateur. Psychopathe. Mais où donc m’étais-je fourré. Tae Jun, tu aurais au moins pu te renseigner tout de même …

    Il continua son monologue, nous disant qu’avec mes des restrictions et des interdictions, certains les braverons sans se soucier des sanctions. C’était vrai. Peu importe les barrières qu’ils me mettront, si jamais une envie me prenait de faire quelque chose et qu’elle soit interdite, je le ferais quand même. Après tout, il m’avait placé dans les délinquants sous haute surveillance. Ça faisait plaisir à savoir, tout de même, de savoir qu’on pouvait être carrément une menace pour les autres. Enfin de toute façon, je ne le niais pas et c’était tout simplement la vérité, alors je ne pouvais que m’incliner face à cette deuxième courte phrase durant cette réunion qui n’était sûrement que le commencement. Bizarrement dit, je me disais que quelque chose clochait, tout de même. Un proviseur ne dirait pas ce genre de chose aussi légèrement. Cette personne devait sûrement nous préparer quelque chose qui n’allait pas forcément être très plaisant. On va même plutôt dire que j’étais près à ce que mes nerfs me lâche et que je pète un gros câble.

    Il s’est avancé vers nous, et a dit d’une voix très claire que les sorties hors de l’établissement seraient tout simplement retirées du programme scolaire. Des grommellements et des râlements sont un peu sortis de partout, sauf pour moi, qui ai pouffé de rire. Si ce n’était que ça … Il y aurait tout de même de quoi s’amuser dans l’enceinte de cet institut. Ça n’allait pas être le problème, je crois. Mais au mot « projet », j’ai posé un regard suspect sur cette personne nous parlant sur cette scène en face de nous. Il nous préparait quelque chose d’autre, c’était inévitable. Devions-nous craindre le pire ? Mais au final, cet homme ne semblait craindre rien du tout, tant son assurance et sa confiance en lui était débordante. Les regards qu’il nous lançait laissait voir que la sorte de surprise qu’il allait nous faire allait être venimeuse. Mes yeux se sont plissés, attendant de voir ce qu’il allait dire.

    « En plus des cours habituels, vous subirez bientôt tout un chacun une mise à l’épreuve… Tout cela dans le simple but de tester vos capacités. Voyez ça comme un examen pratique. Bien entendu, vous pouvez ne pas avoir envie d’y participer … Mais vous serez impliqués malgré votre volonté … Alors, s’il vous plait, tâchez au moins de vous amuser … »


    Hé, mais c’est que ça me plaisait comme truc. Finalement, ça ne me gênait pas tant que ça, au moins il y aurait des choses à faire ici. Je me suis affalé sur mon siège en soupirant légèrement, un sourire narquois se dessinant sur mes lèvres. Ouais, ce séjour ici allait être bien. Très bien même. J’en frissonnais d’avance, mais je savais que je n’allais pas m’ennuyer. Ne t’inquiète pas mon frère, tu as fait un bon choix en m’envoyant ici. D’après ce qu’a dit cet homme, l’année semblera être excellente et tout simplement divertissante.

    Le directeur reposa son micro et se retourna. Le brouhaha retentit de nouveau. Quelques commentaires fusèrent à travers la pièce. Outrance mêlée d’incompréhension, mais aussi de jubilation et d’impatience, voilà le genre d’ambiance qui régnait maintenant. Moi, je restais tout de même un peu sceptique, bien que ce programme scolaire ne me déplaisait guère. Disons même qu’il me plaisait énormément. Pire était le fait que je ne me posais pas énormément de questions sur le pourquoi du comment. J’attendais juste la suite avec envie. Oui, c’est ça. Cette attente, elle m’imprégnait d’avidité.
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Fukuda Hideki
Fukuda Hideki

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MessageSujet: Re: Grand annoncement |OUVERT À TOUS|   Grand annoncement |OUVERT À TOUS| EmptyMar 25 Aoû - 22:11

    Hideki s’était réveillé avec la gueule de bois ce matin. Sa tête bourdonnait et une douleur terrible lui vrillait les sinus. Ou du moins ce qui lui servaient de sinus jusqu’à aujourd’hui. C’est donc en homme abattu avant même d’avoir atteint le champ de bataille que se leva le professeur. Il prit une longue douche, savourant l’eau qu’il avait réussi à récupérer seulement avant-hier après de poignantes supplications auprès du technicien des eux. De plus, certainement touché par le dramatique monologue d’Hideki, ils avaient passé la soirée ensemble, à discuter de tout et de rien. Son nouvel ami n’était rentré chez lui que le lendemain matin avec la promesse arrachée de lui rendre son eau. Le soir venu, Hideki fit sa lessive, sa vaisselle et passa plus de deux heures sous la douche, juste à profiter du moment. La facture non payée était déjà un mauvais souvenir. Quand il eut enfin l’impression que sa migraine avait déserté la plus grande partie de son cerveau, Hideki sortit, se sécha et entreprit de choisir ses vêtements pour le premier jour.

    Il contempla quelques instants le temps dehors et fut déçu de trouver un ciel gris et une température plutôt basse. L’hiver semblait rechigner de laisser sa place au printemps. Mais la météo maussade n’entama pas le moral au beau fixe d’Hideki, car lui, contrairement à beaucoup de personnes, il appréciait la rentrée des classes. En fait, il ne se sentait vivre qu’en travaillant et en se mettant au service de ses élèves. À vrai dire, il se rendait compte lui-même qu’il était d’un égoïsme effarant : certes, ce qu’il faisait améliorait la vie de beaucoup et il aidait les gens autant qu’il le pouvait, mais tout cela n’était que dans le but de sa propre satisfaction. Une satisfaction humanitaire, oui, mais pas totalement dénuée d’intérêt. Comme toutes les actions d’un être humain lambda, Hideki n’agissait que pour lui, même si parfois il tentait de se convaincre du contraire. Peut-être que le jour où il avait abandonné Chiori, il ne l’avait fait que pour ne pas devoir faire face à une femme qui n’aurait plus de sentiments pour lui. Une femme, qui aurait très bien pu se dire que finalement, cet homme un peu trop sérieux n’était pas celui qu’il lui fallait. Il écarta ces pensées parasites d’un geste qui aurait mieux servi à chasser un moustique, cependant le résultat fut là.

    S’arrachant à la vue de la terrasse, il se plongea dans sa garde-robe, soulagé que ce lieu fasse partie des rares lieux en ordre de son appart’. Franchement, il devrait penser de ranger tout ça, un jour. Oui, un jour… Dommage qu’il serait bientôt trop occupé avec ses cours pour avoir le temps de le faire. Sinon, il l’aurait fait avec grand plaisir, vraiment ! Mais quand le devoir appelle, on ne peut s’en détourner sous peine d’être assailli de regrets. Hideki finit par trouver la tenue parfaite et la déposa sur son lit tandis qu’il entreprit de fourrer… euh… je veux dire ranger les affaires qui ne convenaient pas. Un instant après, il fut un peu déboussolé, se demandant ce qu’il faisait déjà. Pris au dépourvu par sa perte de mémoire, il reprit néanmoins vite contenance envoyant les vêtements étendus qu’il enfila sans se poser trop de questions. Au diable si c’était lui ou quelqu’un d’autre qui les avait préparés, au moins était-il maintenant habillé et prêt pour cette nouvelle journée !

    Il tenta de se rappeler s’il avait déjà déjeuné. Heureusement, un gargouillement opportun le renseigna et c’est avec un plaisir évident qu’il sortit de la pièce pour aller quêter quelques victuailles… Il ouvrit son frigo, non sans avoir grimacé devant les canettes de bière qui s’alignaient sur son buffet –quelques souvenirs remontaient à la surface et il rougit de certains d’entre eux-, et comprit enfin qu’il n’existait pas de Dieu sur cette terre puisqu’il était vide. Hideki aurait dû se rappeler que les seules choses comestibles dans cet appart’ étaient la bière et les nouilles instantanées. Et l’eau du robinet, mais ça ne comptait pas puisque c’était du service public. L’humeur quelque peu entamée, il réussit à trouver après quelques minutes d’âpre recherche, du café en poudre. C’était déjà mieux que rien, puisque c’était quelque chose… Le prof ferma donc sa porte avec deux tasses de café dans l’estomac pour déjeuner, mais le cœur léger à l’idée de revoir l’école.

    Elle n’avait pas changé. Il y avait toujours autant d’élèves, beaucoup de nouvelles têtes, mais aussi des têtes bien trop connues. L’homme s’engagea dans le hall avec son air imperturbable qui le fait passer pour froid, alors qu’à l’intérieur toutes les cellules de son être criaient leur joie d’être de retour à l’endroit auquel elles appartiennent vraiment. Hideki se tint un moment immobile, silencieux au milieu de tout ces gens qui se croisaient et s’entrecroisaient dans un bourdonnement de paroles, cris et embrassades. Ce bruit lui a ait manqué. Vivre en ermite ne lui convenait pas du tout et il redoutait le jour où il devrait prendre sa retraite. Ses prunelles s’allumèrent d’amusement. Voilà qu’à quarante ans il pensait déjà à ses vieux jours ! Ça ne lui ressemblait pas. Mais il faut dire qu’au contact de toute cette jeunesse –surtout une jeunesse aussi bouillante-, il y avait de quoi se sentir vieux. Alors qu’Hideki songeait déjà à ses vieux os, un souvenir fait de chair me bouscula et le fit tomber à terre. Le professeur allait exiger réparation, imaginant déjà dans son esprit quelque peu fantasque un duel au petit matin dans une clairière, un pistolet à un-coup dans la main, quand son interlocuteur le regarda de bas en haut avec étonnement, puis lui déclara avec un indescriptible sourire ironique :

    « Revoilà notre bon vieux Professeur Fukuda pour une nouvelle année à Chess Gakuen ! »

    C’était un élève qui entamait sa quatrième année dans l’école et s’était apparemment pris d’affection pour le pauvre Hideki. Le professeur aimait bien ce joyeux trublion qu’il avait fini par apprécier seulement en comprenant que cet air revêche qu’il affichait n’était que pour mieux se protéger. Enfin… il l’avait compris après l’avoir lu dans un de ces magazines féminins sur la psychologie des jeunes qu’il avait emprunté à l’une de ses collègues. Il cacha derrière un visage empreint d’une feinte sévérité et apostropha le jeune homme :

    « Quant à moi j’ai l’impression de tomber de plus en plus souvent sur vous, Hiro… »

    Son vieil élève accepta avec un petit sourire la réprimande et aida son professeur à se relever. Tandis qu’il l’époussetait soigneusement, Hideki lui demanda la raison de sa course, sur quoi il répondit que le directeur allait bientôt faire un discours de début d’année. Le professeur grogna et débattit sympathiquement avec Hiro quelques minutes sur le sujet du discours, lui soutenant qu’il serait semblable à tous ceux des années dernières, l’autre que cette année il y avait quelque chose de différent. Finalement, vaincu par le calme que ne cessait d’afficher son professeur d’Histoire, Hiro finit par stopper leur diatribe d’un geste de la tête vain.

    « Allons, allons, professeur ! Si vous êtes tellement certain de ce que vous dites, vous êtes prêt à faire un petit pari : je parie deux déjeuners que Yamamoto va vous étonner cette année ! »

    Hideki accepta sans hésiter, scellant le pacte d’une poignée de main. Pourtant il se sentit troublé quand Hiro le quitta avec déjà un sourire de vainqueur sur le visage. Tout un coup, Hideki le sentait mal. Néanmoins il entreprit d’écrire à la hâte dans un carnet qu’il portait toujours sur lui, le pari qu’il avait fait avec Hiro, de peur de l’oublier si une crise survenait. Rangeant le carnet, il finit par se diriger vers l’amphithéâtre pour entendre de vive voix le discours de début d’année habituel de son directeur. Comme d’habitude, il s’installa au premier rang, en compagnie de ses autres collègues. Il échangea les salutations d’usage avec ses voisins et quelques sièges plus loin, puis se mura dans son silence méditatif qui ne choquait plus personne depuis des années maintenant.

    Lorsque le directeur apparut, toute son attention lui fut accordée. Alors il écouta dans un silence religieux ses premières paroles. Rien d’inhabituel jusqu’à maintenant. Hideki frémit légèrement en entendant son rire, l’ayant lui-même souvent utilisé alors qu’il était plus jeune et qu’il prétendait encore au titre d’hériter de la compagnie de sa famille. Quand il reprit la parole, le directeur avait cet aura écrasante qui démontrait qu’il était ici le maître incontesté. Engagé par Gyokudô dès le début de son directorat, Hideki avait vu l’autorité que cet homme avait réussi à instaurer sur l’école. Il ne s’enorgueillit pas de le connaître par cœur, mais depuis le temps qu’ils travaillaient ensemble, Hideki pouvait dire qu’il appréciait la compagnie du directeur. Il n’avait jamais rien eu à dire sur ses pratiques et même si parfois il avait eu des réserves, il sentait que Gyokudô faisait les choix les plus justes. Cependant en le voyant ainsi dévoiler son aura destructrice –enfin, destructrice de volonté et de rébellion surtout-, Hideki sentit que quelque chose allait se produire.

    Il encaissa tout d’un bloc. D’abord les sorties annulées, ensuite les « épreuves », et tout cela avec une mine stoïque. Lorsque le directeur leur souhaita une bonne journée, Hideki sentit sa volonté quelque peu faillir. Meeeeeerde ! Merde, merde, merde, merde ! Il avait oublié ! En voyant le visage de ses collègues quand il avait jeté un coup d’œil, il vit qu’ils étaient tous au courant ! Fébrile, il sortit son carnet de sa veste et tourna les pages jusqu’à tomber sur quelques phrases qui éveillèrent en lui un vague souvenir. Effectivement… Mais s’il l’avait marqué dans son carnet, sans aucune autre remarque, c’était qu’au moment où le directeur lui avait expliqué la chose, il n’avait rien trouvé à dire. Il accepta alors une deuxième fois, silencieusement, le projet, se réjouissant néanmoins de n’être qu’un professeur et non un élève ; même si, il en était parfaitement conscient, Gyokudô leur réservait également une surprise. Il allait refermer son carnet quand il gémit. Deux déjeuners ! Il allait devoir payer deux déjeuners à cause de sa mémoire défaillante. Dégoûté, il tourna sur lui-même et rencontra le regard rieur d’Hiro. Maugréant dans sa barbe, il accepta néanmoins la défaite avec un sourire penaud.

    Au moins il retiendrait la leçon : à partir de maintenant, il veillerait à relire plusieurs fois ce qu’il avait écrit dans son carnet, pour être sûr de se rappeler de tout. Mais cette leçon avait eu un prix et il sentait déjà le poids de deux déjeuners alléger son portefeuille…
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