Chess Gakuen ♖
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Retour en enfer

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Auteur Message

Ashanti Namilda
Ashanti Namilda

Only One▐ 4♦
Messages : 8
nationalité : Française, Indienne & Japonaise
âge : 17 ans
personnalité : lunatique.

Dossier Perso
mets favoris & détestés: sushis
popularité:
Retour en enfer Left_bar_bleue0/100Retour en enfer Empty_bar_bleue  (0/100)
mystère:

Retour en enfer Vide
MessageSujet: Retour en enfer   Retour en enfer EmptyLun 24 Aoû - 16:16

¤
    Cela faisait une heure qu'elle l'attendait. Qui donc ? Mais son père voyons. Cela faisait bien un petit moment qu’Ashanti était assise sur les marches de perron, l’attendant sagement. Alors qu’ils étaient enfin prêts, je dis enfin, car cela faisait bien longtemps que son père était enfermé dans la salle de bain pour se préparer (il était pire qu’une fille !). On aurait dit qu’il allait se marier, et non l’emmener au lycée. Bref, quand il avait terminé de se préparer, ils s’apprêtaient enfin à sortir. Sauf qu’au dernier moment, son portable avait sonné. Un collègue du bureau…

    - J’en ai juste pour un instant… dit-il à sa fille.
    - Mais papa, il faut qu’on se dépêche ! Je vais être en retard… Tu pourras lui parler au bureau, ton collègue, alors…

    Mais il avait déjà décroché. Il lui fit signe de l’attendre dehors. Elle obéit en poussant un soupire. Résultat… Voilà plus d’une heure qu’elle était coincée ici. Assise sur ces marches. Pfff ! Quelle poisse ! Le concierge allait encore râler en la voyant arrivé en retard...
    Au moins, elle ne pouvait pas se plaindre du fait, que cela l’éloignait pendant quelques minutes de plus de cette maudite école. S’ils ne pouvaient pas y aller tout court, ça l’arrangerait bien. Mais elle devait bien y aller, et on pouvait dire qu’elle n’avait pas le choix.
    Dès que la jeune femme avait mit le pied dans cette école, elle l’avait tout de suite détesté. Pourtant en le voyant, l’établissement n’avait rien de détestable. Au contraire, le cadre était agréable et accueillant. Mais ce n’était pas ça qui dérangeait la demoiselle. Cette école n’était pas comme les autres. C’était plutôt un centre de rééducation. Elle ne serait pas y aller, si elle n’avait pas provoqué cet incident…


¤
    Depuis ce malade qui l’avait poursuivit dans sa scenic, la française n’était plus la même. C’était le soir. Une chaleur incessante écrasait toute la ville de Lyon. Aucun brin de fraîcheur. Température : + 40°C. Elle se rendait chez une amie. Elle marchait tranquillement dans une ruelle à l’aspect calme. Soudain, elle entendit le bruit d’une voiture. Elle se retourna. Les phares étaient allumés au maximum. A travers ces lumières, elle put distinguer la silhouette d’un homme en veste noire, et en chapeau de cow boy. L’indienne n’eut le temps de s’attarder sur les détails. Il avait appuyé fort sur la pédale, et fonçait sur elle. N’ayant pas le temps de comprendre ce qu’il lui prenait, elle prit ses jambes à son cou se mit à courir vite. Elle courait, courrait toujours, à perte d’haleine. Bien qu’elle fût très rapide, la voiture était naturellement plus rapide qu’elle. Elle fonçait toujours derrière elle. Un spectacle délirant pour le traqueur qui riait à gorge déployé. Qu’avait-il de si drôle ? De s’amuser à écraser ses victimes ? Continuant dans sa course folle, la jeune orientale longea dans une autre rue, prenant un tournant. Hélas, elle arriva dans un cul de sac. La Scenic braqua avec violence. La jeune fille avait hurlé entre le mur et les poubelles. Coincée.
    Dès lors, elle avait éprouvé une haine terrible pour ce psychopathe complètement disjoncté. Et les Scenic. Chaque fois qu’elle en voyait une, elle éclatait tous les rétroviseurs. Et vlam ! Un grand coup de pied dedans, et ils explosaient ! Et comme elle était championne de karaté…
    Mais un jour, elle commit la grosse bêtise de le faire devant une voiture de police qui passait par là. Naturellement, celle-ci s’arrêta. Et les policiers l’arrêtèrent, la prenant pour une délinquante.
    Apprenant cela, son père en fut fou de rage. Elle avait beau lui expliquer le pourquoi du comment, il ne voulait rien savoir, rien entendre. Pour lui, elle venait de commettre un délit grave. Car passer pour une délinquante était une honte dans la famille Namilda...


¤
    Depuis ce jour, il s'était montré plus différent envers elle. Il était encore plus froid et distant avec elle qu'avant. Et dès leur emménagement au Japon, il l'avait envoyé dans ce centre de rééducation. Et aujourd'hui, la voilà réduit à y aller, parce que son père la prenait pour une déséquilibré mentale... Chaque fois qu'elle essayait de lui en parler, ou qu'elle manifestait son mécontentement à propos de cette école, il lui faisait remarquer que c'était de sa faute. Géniale... Et comme si ça ne lui suffisait pas, elle devrait supporter tout le long de l'année cette école de dingue, Merci ! Merci le ciel pour toute cette injustice... En fait, la jeune Namilda aurait mieux préféré mourir écrasé de cette Scenic...
    Son père avait enfin fini. Il grogna en lui disant de se dépêcher, Et voilà, c'était encore de sa faute !
    Ils la déposa devant le grand portail de l'école, et lui donna un mot d'excuse pour le retard. L'Héritière se dépêcha d'entrer. Pénétrer dans cet endroit lui donnait des nausées... Elle espérait qu'un adulte n'allait pas venir lui faire la morale, ou ça allait être sa fête... Elle regarda avec dégoût la décoration assez coloré de l'intérieur. Marchant tranquillement dans le très grand et long Hall, ses pas raisonnaient sur le sol étincelant de propreté...
Revenir en haut Aller en bas

Fukuda Hideki
Fukuda Hideki

Temperance ▐ Histoire
Messages : 22
nationalité : Japonaise
âge : 40 ans
personnalité : Sérieux, Charmant, Intelligent & Mystérieux, Rancunier, Possessif

Dossier Perso
mets favoris & détestés: Végétarien & déteste le gingembre
popularité:
Retour en enfer Left_bar_bleue85/100Retour en enfer Empty_bar_bleue  (85/100)
mystère:

Retour en enfer Vide
MessageSujet: Re: Retour en enfer   Retour en enfer EmptyMer 26 Aoû - 22:40

    Gyuokudô ne tolérait aucun retard et la règle s’appliquait également aux enseignants. C’est pourquoi Hideki pressait le pas, imaginant déjà milles tortures qu’on pourrait lui faire subir si jamais il arriverait en retard pour son premier cours. Une grosse goutte de sueur lui brouilla la vue. Si elle provenait de la terreur que lui inspirait le retard ou de sa marche rapide –et même très rapide –, il n’en savait rien, et à vrai dire ne tenait vraiment pas à le savoir. C’était amusant de voir comme l’esprit humain pouvait être sensible à son imagination morbide… Hideki n’avait jamais cru jusqu’à aujourd’hui qu’il pourrait avoir des sueurs froides rien qu’en songeant à un retard. Mais pour sa défense, il fallait dire que le directeur avait fait preuve plus d’une fois d’une grande radicalité en ce qui concernait les retardataires. Tellement que, finalement, il arrivait à certains professeurs d’être montrés du doigt par leurs propres collègues. Cette conséquence n’avait jamais effleuré l’esprit de Gyuokudô, Hideki en était certain, mais elle avait fini par s’installer, petit à petit… N’épargnant personne, aussi bien élèves qu’enseignants et autre personnel de l’école.

    L’imagination de plus en plus fertile au fur et à mesure qu’avançait l’aiguille sur sa montre, le professeur se demanda s’il allait finit par courir. Quand finalement dépassa l’heure de la sonnerie, Hideki ralentit le pas, finalement vaincu. Le temps était d’une telle traîtrise ! D’abord il vous faisait croire que vous en aviez beaucoup devant vous, vous transportait dans une agréable illusion de confort, puis vous plantait un couteau dans le dos à la première occasion. De lui découlait les pires méfaits de ce monde : vieillesse, maladresses irréparables puisqu’on ne pouvait pas remonter le temps pour ne pas les commettre… Quelle immonde cruauté. Dire qu’on passait la moitié de sa vie à le voir comme un trésor et l’autre à regretter de n’avoir pu en profiter. Il avait lui-même pu goûter à son amertume lorsqu’il vit celui qu’il avait passé avec sa fiancée disparaître en une seule seconde. Car oui, le temps est relatif. Le travail d’une vie peut être détruit aussi bien en mois qu’en minutes ou secondes. C’était là le cadeau empoisonné que le temps nous offrait.

    Le professeur était enfin parvenu aux abords de l’école quand une voiture passa à toute vitesse à côté de lui. Hideki sentit nettement le rétroviseur glisser sur sa hanche qui était du côté de la rue. Cependant, alors qu’il voulait se tourner pour invectiver le chauffeur, histoire d’avoir l’air de s’énerver ce qui aurait été la réaction normale dans cette situation, Hideki ne par vint qu’à réveiller toute la douleur qu’avait provoqué ce simple effleurement. Il plaqua sa main sur la source de la douleur, ce qui était bien inutile, mais qui lui donnait l’impression de contrôler les effluves de souffrance. Se mordant la lèvre, Hideki palpa l’os de sa hanche et eut une énorme vague de soulagement lorsqu’il constata n’avoir rien de cassé. Certes, il aurait sûrement un bleu aussi gros que son poing, mais au moins aurait-il une formidable excuse à présenter si jamais on lui mettait son retard sous le nez. Il reprit sa route, la démarche beaucoup plus hésitante et jetant sans cesse un coup d’œil sur les voitures qui passaient. Hideki se sentait mal. Mais étrangement, il ne se sentait pas mal à cause de sa blessure, mais parce qu’on l’avait blessé. On avait osé toucher à ce corps qui lui appartenait et on l’avait abimé. Si Hideki avait tenu l’auteur de cet acte dans la main, inutile de dire qu’il passerait un mauvais quart d’heure. Voire même une mauvaise heure.

    Appliquant les tortures imaginées un peu plus tôt au responsable du méfait, Hideki arriva enfin à Chess Gakuen. Il apprécia quelques instants la paix qui suivait la sonnerie, bientôt elle serait troublée par les voix des professeurs distillant leur savoir aux élèves. Et même si on ne les écoutait pas, leur sagesse résonnait facilement dans cet édifice qu’était cette école. Hideki travaillait ici depuis cinq ans maintenant, mais il ne se lassait jamais de traverser le hall grandiose, ni d’entendre ses pas résonner sur le sol d’une propreté immaculée. Il sortait déjà son carnet de sa veste, à la recherche de l’horaire qui lu indiquerait dans quelle classe il ferait bien de se rendre à la vitesse de la lumière s’il ne voulait pas passer dix minutes à jongler aux sarcasmes polis avec ses élèves. Hideki n’aimait pas imposer une discipline trop rude à ses classes, alors il savait très bien qu’il n’échapperait pas au revers de la médaille qu’imposait cette philosophie. Qu’importe les désastreuses conséquences, il ne regrettait pas la délicieuse ambiance dont il jouissait lors de ses cours.

    Soudain il stoppa, stupéfait. Était-ce une farce du destin ? Les dieux avaient-ils décidé de se jouer de lui et de se moquer de sa déconvenue ? Il n’avait pas cours avant au moins deux heures ! C’est pas vrai ! C’est quoi ces horaires flexibles qui ont l’air d’être faits exprès pour embrouiller les esprits ?! Si Hideki était tout à fait dépité et quelque peu furieux contre lui-même, son visage n’en exprima rien. Comme d’habitude, il enfermait à double tour les émotions négatives et n’en laissait rien paraître. C’est sûrement pour ça, trop occupé à se concentrer pour garder son calme légendaire, qu’il se cognât contre un obstacle. Il releva le nez de son carnet précipitamment, mais malheureusement trop tard pour éviter la bousculade.

    Il regarda un instant la personne qu’il venait de déranger. C’était une jeune fille, sûrement une élève. Âge estimé ? Hmmm… Seize ou dix-sept ans, ou peut-être un peu plus. Après tout vu sa taille on pourrait s’y méprendre. Hideki la dépassait, mais à peine, ce qui n’empêchait pas la fille d’avoir de jolies formes malgré son envergure. Elle avait de longs cheveux châtains foncés, qui contrastaient agréablement sur sa peau de métis, plus proche de la blancheur européenne que la teinte asiatique. L’examen d’Hideki n’avait pas duré plus d’une seconde, et déjà à celle qui suivit, il prit une figure coupable. Oui, mieux valait avoir l’air repentant que l’irritation que ressentait vraiment Hideki. Qu’est-ce qu’elle faisait plantée au milieu du hall sans bouger ? D’accord, le professeur avait aussi sa part de responsabilité puisqu’il ne regardait pas devant lui, mais si certaines personnes étaient en cours quand il le fallait, il n’aurait pas eu besoin de lever le nez de son carnet !

    « Je vous prie de m’excuser, mademoiselle, je ne m’attendais pas à voir quelqu’un à cette heure-ci. »

    Une simple excuse venait de se transformer en une question elle-même dissimulant une critique. Vraiment, celui qui maîtrisait les mots avait un véritable pouvoir. Tout était dans le choix des mots et dans le ton. Les meilleurs diplomates maîtrisaient cet art consommé et parvenaient ainsi à subtilement manipuler les ignorants. Dans cette simple phrase, l’homme avait seulement présenté ses excuses, mais aussi demandé ce qu’elle faisait ici alors qu’il y avait cours tout en insinuant qu’elle séchait les cours, sans le dire tout haut. Il la regarda d’un air neutre, un peu curieux de cette beauté exotique. Certain d’être en face d’une nouvelle élève, il se retint de lui dire que quand une cloche sonnait il fallait entrer en classe, de peur de vexer cette fille. Il voyait dans son visage les marques des êtres butés : c’est-à-dire un trait visible sur le front et une expression par défaut obstinée.

    « Vous êtes perdue, peut-être… »

    Tenta-t-il doucement. Pas besoin d’engager une dispute. Il n’était peut-être pas un jeune adolescent, mais Hideki se souvenait nettement de la susceptibilité de ses compagnes à cette époque. En tant que professeur, il devait également faire preuve de tact, sans être un tyran despote. Attendant calmement et d’un air imperturbable sa réponse, Hideki regretta de nouveau sa mémoire défaillante, qui le privait d’une grasse matinée qui aurait pu être allongée d’au moins une heure.
Revenir en haut Aller en bas

Ashanti Namilda
Ashanti Namilda

Only One▐ 4♦
Messages : 8
nationalité : Française, Indienne & Japonaise
âge : 17 ans
personnalité : lunatique.

Dossier Perso
mets favoris & détestés: sushis
popularité:
Retour en enfer Left_bar_bleue0/100Retour en enfer Empty_bar_bleue  (0/100)
mystère:

Retour en enfer Vide
MessageSujet: Re: Retour en enfer   Retour en enfer EmptyVen 28 Aoû - 1:21

¤
    Dès qu'elle avait mis les pieds dans cette école, Ashanti l'avait tout de suite détesté. Elle avait vue en elle une prison. Un cauchemar. Comment avait-elle pu se retrouver là ? Si un jour quelqu'un lui aurait dit qu'elle finirait par être transféré dans une école pareille. à force de décapiter les pare-brises, elle lui aurait certainement rit au nez. Mais là, à présent qu'elle se retrouvait ici, ce n'était plus pareille. Et ce directeur... Lui non plus elle ne l'avait pas aimé. Dès qu'elle était entrée dans son bureau avec son père, la jeune fille ne l'avait pas supporté. Lui et sa tête d'otocyon... Il avait un air hypocrite et malsain. il ne lui inspirait pas confiance. Contrairement à son père, qui l'avait trouvé sympathique. Oui, il avait réussi à gagner sa sympathie, ce fourbe ! Cependant, chaque fois qu'elle le croisait dans les couloirs, elle ressentait une antipathie et une répulsion à son égard.
    Pourtant, si ses amis de France avaient vue cette école, ils l'auraient apprécier. Elle n'avait rien de terrible dans les apparences. La décoration des lieux était très jolie et agréable. Les cours étaient normaux, ils n'avaient rien de particulier. Mais il y avait quelque chose qui n'arrivait pas à la mettre à l'aise, ou dans le bain. Et ce quelque chose,la demoiselle n'arriverait à le déterminer que plus tard... De toute façon, dans ses lettres elle se voyait obliger de marquer à ses anciens camarades des bonnes appréciations sur l'établissement, du genre "Il est chouette ce lycée!, "Les enseignants son sympa ici, pas comme ceux qu'on avait...", "Quand on est en retard ici, le directeur se montre plus clément..."... Ils ne savaient pas qu'à chaque fois qu'elle écrivait ce genre de choses, elle crissait des dents. Elle se voyait obliger de leur mentir. Ils ne la comprendraient pas...


¤
    La jeune orientale leva la tête vers la fenêtre. Le soleil brillait haut dans le ciel dégagé. Ses rayons passaient à travers la fenêtre, caressant sa peau sucrée, et éclaircissaient la couleur ses yeux verts foncés. La beauté du ciel était telle qu'elle resta planté au beau milieu de ce hall. En fait, c'était surtout parce qu'elle pensait à autre chose. Son esprit s'envolait dans des pensées lointaines. Si une personne lui avait parlé à ce moment-là, elle ne l'aurait pas entendu. L'indienne repensait à ce vieux perfide qui l'avait traqué l'autre jour avec sa Scenic. Pourquoi avoir choisi elle ? En plus, lorsqu'elle avait enquêter sur les lieux un mois après, il vivait dans un de ces quartiers chics de Lyon. C'était un simple diplomate qui gagnait sa vie honnêtement. Alors pourquoi avoir fait cet acte ? Elle ne lui avait rien fait, et elle ne le connaissait même pas ! Était-il un pervers qui s'amusait à chasser toutes les jolies filles qu'il trouvait dans le quartier, ou était-il tout simplement dérangé, et complètement malsain ? Un peu comme le directeur de cette établissement. Sauf que lui, semblait plutôt quelqu'un d'intelligent et équilibré. Pas comme ce taré de psychopathe... Il fallait qu'elle en sache plus sur lui.. On attaque pas des filles comme ça sans raison. Même si on est fou... Le problème étai qu'elle se trouvait loin de lui maintenant. A plus de dix mille kilomètres de lui. Oh et puis.... Pourquoi y penser ? On peut dire que cet endroit était comme une chance pour elle d'oublier ce problème...



¤
    Soudain quelqu'un la percuta, et la fit sortir de sa rêvasserie. La française se retrouva face à un grand homme aux cheveux bruns, et à la peau un peu ocre, qui faisait penser à la couleur du topaze (inutile de décrire ses yeux, vue qu'ils avaient tous les yeux bridés ici...). Enfin, il n'était pas très grand comparé à elle qui l'était déjà. Par rapport aux européens, elle faisait une bonne taille, avec ses 1m75. Mais pas rapport aux orientaux...
    En regardant son visage, on voyait bien n'était pas un élève du lycée. Mais sûrement un enseignant ou quelqu'un du personnel. Il lui semblait l'avoir déjà vue quelque part. Mmmmh.... Il n'était pas laid, pour un homme de son âge.
    L'homme s'excusa pour ce léger incident. Bon, ils n'allaient pas s'en faire pour si peu. Ash' espérait qu'il n'allait pas se mettre à faire des courbettes, comme elle avait vue certains adultes maladroits qui le faisaient devant elle après l'avoir bousculé. Elle trouvait ça trop ! Surtout pour un petit incident... « je ne m’attendais pas à voir quelqu’un à cette heure-ci. » Elle resta un peu hésitante sur cette phrase qu'il venait de dire. Devait-elle expliqué le retard de son père ? Non, elle le laissa dire sans répondre. Sauf qu'elle préféra quand même répondre aux excuses qu'il lui présentait, avant qu'il ne se mette à faire des courbettes lui aussi... Elle leva une main en disant :

    - Ce n'est rien monsieur...

    La jeune Namilda pensait qu'il allait s'arrêter là, et passer son chemin Mais non, il fallait qu'ensuite il lui demande si elle était perdue. Ma parole ! Il la prenait pour une nouvelle ? Cela faisait pourtant bien trois ans qu'elle était ici.. Ah... Elle se souvint enfin où elle avait vue ce visage. Son professeur d'histoire, Monsieur Fukuda Hideki. Pas étonnant qu'il ne se souvienne pas d'elle. Elle était censé l'avoir depuis un an. Seulement, elle n'était pas venue une seule fois à ses cours. Elle ne le connaissait que de vue, pour l'avoir aperçu plusieurs fois dans les couloirs. S'il la reconnaissait... S'il savait que c'était elle qui ne venait jamais à ses cours, elle était fichu, et passerait donc un sale quart d'heure... Se faire passer pour une nouvelle ? Mmmmh... C'était peut être une bonne idée... Et modifier son nom, pour qu'il ne la reconnaisse pas.... La jeune fille décida alors de faire dévier le sujet de façon naturelle. Elle regarda la main du professeur. Elle remarqua alors qu'elle était ensanglanté. Et si on regardait l'origine du sang, elle venait de sa hanche Son visage prit une expression d'inquiétude :

    - Monsieur ? Vous êtes blessé ?[b]
Revenir en haut Aller en bas

Fukuda Hideki
Fukuda Hideki

Temperance ▐ Histoire
Messages : 22
nationalité : Japonaise
âge : 40 ans
personnalité : Sérieux, Charmant, Intelligent & Mystérieux, Rancunier, Possessif

Dossier Perso
mets favoris & détestés: Végétarien & déteste le gingembre
popularité:
Retour en enfer Left_bar_bleue85/100Retour en enfer Empty_bar_bleue  (85/100)
mystère:

Retour en enfer Vide
MessageSujet: Re: Retour en enfer   Retour en enfer EmptyDim 30 Aoû - 11:02

    Hideki se creusait la tête pour se rappeler où il avait déjà vu ce visage. La jeune fille lui était vaguement familière, mais de là à savoir d’où venait ce sentiment… Vous savez, être professeur n’était pas le métier le plus facile du monde, contrairement à ce que pensaient les citoyens lambda de notre société actuelle. Ils étaient non seulement les nounous des adolescents –même si beaucoup rechignent à l’avouer –, mais en plus ils tentaient d’inculquer à ces gosses turbulents une certaine éducation. Et ne croyez pas que c’est parce qu’ils avaient étudié à l’université ou dans une haute école qu’ils avaient plus facile ; ou encore parce qu’ils ne devaient enseigner qu’une certaine matière. Oh ça non ! La tâche n’était pas des plus aisées. Parce que si papa et maman pensaient que leur enfant était la plus belle chose qu’ils avaient faite sur terre et qu’il était tout simplement l’ange tombé du ciel tel un cadeau de Dieu (et ce n’était heureusement pas le cas de tous), les professeurs pensaient plutôt être tombés sur des cadeaux empoisonnés. Si la plupart des adolescents étaient plutôt conciliants avec leurs parents, puisqu’ils avaient une certaine obligation familiale avec ceux-ci, les enseignants n’avaient pas droit à la même considération, vu qu’ils ne jouissaient pas du même devoir. Et le respect dans cette histoire ? Mais que dalle ! Envolé, caché, écrasé, torturé et enfermé à double tour ! Les professeurs étaient condamnés à subir la crise d’adolescence de tous leurs élèves, généralement en même temps, puis la crise de nerfs de leurs parents ayant décidé que la faute des travers de leurs adorables gosses retombaient sur les enseignants. Alors le premier qui dirait que c’était facile… Qu’il réfléchisse et songe à tous les tourments qu’ils supportent jour après jour.

    Tout ça pour en revenir à la jeune fille. Non pas qu’elle soit une délinquante, après tout la plupart des élèves ici étaient classés dans cette catégorie par la société… Voilà un autre problème que présentait le métier de professeur : la tonne de visages et de noms à retenir. Et ce n’est pas tout ! Si on devait se contenter de ça, ça irait encore, mais il faut aussi se rappeler la classe, les amitiés et les ennemis pour éviter de les mettre dans les mêmes groupes (histoire de s’épargner d’interminables discussions pour faire changer les compositions), les notes de chacun pour savoir qui interroger ou qui surveiller qu’il fasse attention au cours,… Non, le cerveau devenait une véritable banque de données à renouveler constamment au rythme du temps, des disputes et autres aléas de la vie. Véritable champ de mines pour quelqu’un dont la mémoire faillit si souvent ! Hideki avait trouvé la parade : des tonnes de carnets (qui composaient aujourd’hui l’essentiel du décor de son appartement) contenant toutes les informations utiles à savoir sur ses élèves. Remis régulièrement à jour, Hideki avait fini par retenir tout ce qu’il fallait et avait rarement fait des erreurs sur le sujet. Mais si jamais il y avait un élève absent, impossible de connaître véritablement le sujet ou encore d’avoir une photo à coller dans le carnet. Voilà pourquoi il pensait qu’Ashanti était une nouvelle. Comment aurait-il pu deviner que c’était une fille qui, depuis un an, séchait ses cours ?!

    Il disait ses excuses d’un air assez embêté pour qu’il eût l’air sincère. À l’intérieur de lui, Hideki n’était pas si contrit, songeant qu’il ne l’avait pas cogné assez violemment pour qu’elle soit blessée et qu’elle avait une assez large part d’erreur dans l’affaire pour qu’ils partagent les responsabilités. Mais bon, ne serait-ce que pour les apparences, il s’excusait. Après tout, attaché comme il l’était à la politesse, et en bon vieux gentleman encore fervent défenseur des « vieilles » valeurs morales, il n’aurait pas su s’empêcher de s’excuser. Mais au moins avait-il eu l’air de vraiment vouloir s’excuser. Car des excuses sans le ton qu’il fallait n’étaient que des paroles vides de sens, aussi insultantes que l’acte pour lequel on s’excusait, quel qu’il soit. C’est sûrement pour cela qu’Hideki n’avait jamais été croyant : il n’aurait jamais pu se confesser, n’ayant jamais vraiment regretté ses actes. Non repentant, il n’aurait jamais été qu’un impie parmi les fidèles. Sa grand-mère s’en était rendu compte et ne le dérangea jamais avec ses croyances du christianisme. Hideki avait décidé de rester un simple philosophe, posant sur la vie un regard le plus objectif possible. Il avait ainsi été rarement déçu du destin. À vrai dire, il n’y avait eu qu’une seule fois. À cette pensée, sa cicatrice sur son front le picota. Mais Hideki n’esquissa pas un geste pour la frotter, sans doute trop gêné que quelqu’un d’autre puisse la voir.

    Il réfléchissait encore sur l’identité de la jeune fille qui lui échappait encore et sa réponse à la question, un prudent masque impassible sur ses traits, quand elle lui demanda soudainement s’il était blessé. Hideki eut malgré lui une expression perplexe. Il n’avait pas oublié son état, loin de là, mais avec la force de l’habitude avait réussi à occulter sa douleur. De plus, il était persuadé jusqu’ici que sa blessure ne se voyait pas. Il se sentait pris au dépourvu, pas du tout préparé à une telle remarque. Il était confus, mais son visage n’exprimait rien d’autre qu’une profonde hésitation, comme s’il n’était pas sûr de la réponse à donner sur son état. En rencontrant les yeux inquiets de la jeune fille, il suivit son regard vers sa propre main et vit sur sa main droite assez de sang pour faire pâlir n’importe qui d’autre. Puis, avec un calme qui agacerait les nerfs les plus blindés, il admit :

    « Effectivement, je suis blessé... »

    Il se tut, ne sachant quoi ajouter d’autre. Maintenant qu’il l’avait dit tout haut, les vagues de douleur avaient grandi en intensité et le firent serrer les dents. Maintenant il avait mal. Il sentait sa chair mise à vif, le pull collant à la blessure ouverte. Il maudit sa stupidité lorsqu’il avait tâté l’os, ne plaquant que davantage le coton sur la peau arrachée. Et à force de se molester mentalement, le feu de la douleur parvenait à grignoter ses barrières et le consumait lentement, mais sûrement. Il serra brusquement les dents, les faisant lugubrement grincer les unes contre les autres, pris d’un pic subit de souffrance. Malgré lui, il commençait à doucement osciller, manquant à tout moment de perdre équilibre et de s’évanouir sur le sol. Comment avait-il fait pour ne pas remarquer le sang ? Facile, Hideki écrivant de la main gauche, il n’avait pas pu voir le sang directement sous ses yeux alors qu’il écrivait dans son carnet. Il baissa les yeux sur sa veste et vit nettement les traces de ses doigts maculant le devant, à l’endroit où il avait posé sa main ensanglantée pour prendre son carnet.

    « Je devrais peut-être m’asseoir » finit-il par dire, de plus en plus confus.

    Le sang le terrifiait depuis son accident et en voir en une telle quantité fissurait son masque de fer, qui résistait d’habitude à toutes épreuves ou presque. Il se mordit la lèvre pour s’empêcher de tourner de l’œil, puisant dans toute sa force afin de rester conscient. Son self contrôle était mis à rude épreuve, mais son orgueil le permettait de garder une certaine contenance. Il était impressionné par sa propre hargne devant la situation. Il regarderait à présent les gens têtus avec un autre regard. Hideki finit tout de même par se rendre compte que ses efforts à rester impassible ne suffiraient pas, il s’obligea à la tempérance, goûtant à la douce ironie que lui procurait cette idée (et bien oui, son propre rang était Tempérance, non ?) ; il demanda alors à l’élève devant lui.

    « Si ce n’est pas trop vous demander, pourriez-vous m’aider à aller jusqu’à l’infirmerie s’il vous plaît ? Je crains… » il faillit vraiment tomber à cet instant à force de se balancer d’avant en arrière sans s’en rendre compte, mais réussit à se rétablir, non sans mal. Quand il reprit, il avait un petit sourire forcé. « … Comme vous le voyez, je crains de ne pas y arriver tout seul. »

    Empêchant le flot de sang de couler de sa main droite courageusement plaqué sur sa plaie à vif, il eut un petit grognement de douleur, se pliant à moitié sous le coup de celle-ci. Quand il se redressa, la vue voilée par une brume de souffrance, il espéra à cet instant que la jeune fille avait un diplôme de secouriste. Puérile espoir, mais assez ténu pour soutenir son pauvre esprit torturé. Au fond de lui, une voix hurlait qu’il avait mal, mais de ses lèvres ne s’échappèrent pas un moi. Malheureusement pour cette voix, le monde extérieur demeurerait encore longtemps sourd à ses appels.
Revenir en haut Aller en bas

Ashanti Namilda
Ashanti Namilda

Only One▐ 4♦
Messages : 8
nationalité : Française, Indienne & Japonaise
âge : 17 ans
personnalité : lunatique.

Dossier Perso
mets favoris & détestés: sushis
popularité:
Retour en enfer Left_bar_bleue0/100Retour en enfer Empty_bar_bleue  (0/100)
mystère:

Retour en enfer Vide
MessageSujet: Re: Retour en enfer   Retour en enfer EmptyDim 30 Aoû - 20:09

Le professeur et l'élève étaient restés tout deux planter dans ce couloir. Ashanti aurait aimé partir aussi vite, mais il aurait tout de suite compris qu'il y avait autre chose... Mr. Hideki lui affirma qu'il s'était blessé après un moment d'hésitation. Pourquoi hésitait-il à le dire ? Il n' y avait pas de mal à avouer qu'on avait eu des petits incidents fâcheux... Cependant, il garda son calme. Un calme absolu qu'elle n'avait jamais vu cela chez quelqu'un. Surtout lorsqu'on saignait. Bon, elle aussi restait calme à la vue du sang. La jeune fille savait que certains tournaient de l'œil à la vue de la moindre goutte de sang. Elle, non. Mais ça la dégouttait quand même. Peut être que lui aussi il s'évanouissait à la vue du sang ? Elle remarqua qu'il commençait déjà à osciller vers l'arrière, semblait déjà prêt à tomber dans les pommes. Mais bien avant qu'il commence à perdre l'équilibre, elle le retint par le haut de ses bras, et le ramena vers l'avant.
Il suggéra alors qu'il devrait peut être s'asseoir. Oui, il en aurait besoin... Bien qu'il gardait son sang-froid et un masque impassible, la jeune orientale voyait bien que la panique commençait à le saisir. Son teint était pâle, livide, ce qui commençait de plus en plus à inquiéter la demoiselle. Elle se rapprocha vers lui, posa une main sur son épaule, comme pour le rassurer. Vue le sang qui coulait à flot, la douleur devait sûrement être intense...

- Professeur, est-ce que ça va ???

Il ne fallait pas qu'il s'évanouisse maintenant... L'enseignant lui demanda si elle pouvait l'aider à aller jusqu'à l'infirmerie. Il tituba de nouveau, et elle le rattrapa encore une fois. Ce fut au tour de l'indienne de commencer à paniquer. Elle ne pouvait pas le supporter toute seule. Il était trop lourd pour elle. Il lui fallait de l'aide. Elle regarda autour d'elle, pour voir s'il n' y avait pas quelqu'un, pas loin. Mais il n'y avait personne dans les environs, et l'accueil était fermée aujourd'hui. La jeune française posa de nouveau son regard sur lui. Elle le vit plaquer sa main sur sa plaie, ce qui dut accentuer sa douleur, vue qu'il poussa un grognement et se plia en deux. Aïe ! Elle avait mal pour lui ! Bon, dans ce genre de situation, elle ne voyait qu'une solution...
La jeune fille l'aida à se relever. Elle fit passer le bras de Monsieur Hideki autour de ses épaules, et fit passer son bras autour de la taille de celui-ci. Sa main appuyant un peu sur sa hanche (celle qui n'était pas blessé), supportant avec un peu de mal son poids, elle l'entraîna avec force vers le blanc le plus proche. Heureusement, il n'était qu'à deux mètres d'eux. Elle l'aida à s'y allonger. Puis, elle fouilla dans son sac de cours. Ash' fouilla assez longtemps pour sortir sa trousse de secours. Elle n'avait pas de diplôme de secours, mais elle avait suivit un stage de secours en troisième. Et maladroite comme elle était, elle gardait toujours une trousse de secours au cas où... Elle se pencha sur lui pour soulever la veste de l'enseignant, sa chemise, puis baissant un tout petit peu son pantalon, en marmonnant un "désolé professeur....". Aïe ! La coupure était assez grande, et assez profonde... La jeune Namilda ne pouvait pas la soigner, mais elle pouvait arrêter l'hémorragie, et soulager un peu la douleur. C'était déjà ça... Elle sortit de sa trousse un produit où on pouvait voir une sorte de liquide de couleur jaune. C'était en fait du miel. Oui, le miel était l'un des remèdes les plus anciens de l'humanité que la médecine redécouvre aujourd'hui. Ce médicament de la nature est à la fois antiseptique, cicatrisant et anti-inflammatoire. Elle en mit dans sa main, et l'étala sur la blessure. Ashanti sortit ensuite un rouleau de bandage. Elle coupa une grande partie, et enroula avec ses hanches. Elle remonta le pantalon, et se redressa.

- Je vais chercher de l'aide ! Cela devrait apaiser un peu la douleur en attendant... Ne bougez surtout pas, je reviens !

Elle rangea sa trousse dans son sac, s'écarta de lui, et courut dans les couloirs. Malheureusement, l'infirmerie se situait un peu plus loin, au premier étage. Tant pis ! Elle courirait jusqu'à Osaka s'il le fallait, pour sauver cet homme. Chose qu'on ne pouvait pas le lui reprocher, c'est qu'elle n'abandonnait jamais les blessés et ceux qui était dans le besoin. Elle monta à l'étage, et arriva à l'infirmerie toute essoufflée. L'infirmière s'inquiéta de la voir ainsi, et elle lui expliqua ce qui l'amenait ici. Après lui avoir fait un résumé de la situation, l'infirmière prit sa mallette de secours, et elles descendirent toutes les deux en bas. Elles accoururent au près de Mr. Hideki.
L'infirmière en le voyant dans cet état, c'est à dire: la veste et la chemise relevée qui laissait découvrir son bandage autour de sa taille, se tourna vers l'élève et lui demanda ce qu'elle avait fait. La jeune fille lui expliqua alors ce qu'elle avait fait avec le tube de miel, de ses biens faits, et le bandage. L'infirmière ne put qu'approuver son geste, même si ce que cette dernière fit n'était pas assez. Elle s'occupa alors de l'homme, défit ses bandages, le soignait comme il le fallait tandis que la jeune indienne (bien qu'elle avait fait la moitié du travail) l'observait et apprenait en même temps.

Une fois que l'infirmière termina, elle s'adressa au professeur :

- Je crois qu'il vous faudra du repos, monsieur Hideki, pendant quelques jours...

Et elle se tourna vers Miss Namilda :

- Est-ce que vous pouvez raccompagner monsieur Hideki chez lui, Namilda-san ? Ne vous inquiétez pas, je vous ferai un mot d'excuse que je remettrai personnellement au directeur...

Cette dernière ne sut quoi répondre. Elle se tourna vers le professeur, attendant qu'il dise quelque chose...
Revenir en haut Aller en bas

Fukuda Hideki
Fukuda Hideki

Temperance ▐ Histoire
Messages : 22
nationalité : Japonaise
âge : 40 ans
personnalité : Sérieux, Charmant, Intelligent & Mystérieux, Rancunier, Possessif

Dossier Perso
mets favoris & détestés: Végétarien & déteste le gingembre
popularité:
Retour en enfer Left_bar_bleue85/100Retour en enfer Empty_bar_bleue  (85/100)
mystère:

Retour en enfer Vide
MessageSujet: Re: Retour en enfer   Retour en enfer EmptyLun 31 Aoû - 23:55

    C’était très étrange comme situation. Depuis qu’il avait buté contre la jeune fille, aucun des deux n’avait esquissé un geste pour continuer vers leur destination. Quoique… elle n’avait déjà pas l’air en train de se diriger vers un endroit particulier. À vrai dire, Hideki aurait dû aller à la salle des professeurs, mais il avait peu de chance d’y croiser quelqu’un à cette heure-ci. Et voilà que sa blessure changeait la donne. Hideki sentait sa tête tourner. Il aurait bien voulu sèchement demander aux murs d’arrêter de danser la valse, mais il se retint quand il songea à l’incongruité de ses paroles. Il avait déjà pas l’air dans un état extraordinaire, alors pas besoin d’ajouter au problème une schizophrénie. Même si elle était due à sa blessure. Hideki avait déjà vu des rumeurs bien pires courir sur son compte au cours des cinq dernières années, comme si cette activité était une des seules intéressantes dans cette école, et il n’avait pas envie qu’on ajoute à la liste la folie… Voilà, il commençait déjà à délirer… Vraiment, il avait d’étranges réactions devant le sang… Et cela depuis maintenant trente-deux ans. C’était amusant de voir à quel point l’être humain pouvait être attaché au passé. Alors que n’importe quel animal ne voit jamais plus loin qu’à la prochaine chasse, l’être humain ne cessait de se retourner en songeant à la proie d’hier qu’il avait ratée. Certes, un humain sans passé n’avait pas d’avenir, mais s’il continuait d’y vivre, l’avenir en lui-même n’avait plus d’intérêt.

    La poigne de la jeune fille qui l’empêcha de tomber en arrière le réveilla. Effaré, il se rendit compte qu’il avait bien failli s’évanouir. Se tançant mentalement, il proposa qu’il aille s’asseoir. Sa propre voix faible résonna honteusement dans ses oreilles. N’importe qui aurait admis qu’il avait le droit de se montrer faible dans un moment pareil, mais lui, il ne voyait que les conséquences de ce comportement. La jeune fille en parlerait à une de ses amies, qui le répéterait à une autre amie, qui elle-même continuerait, jusqu’à ce que tout le monde sache que le professeur Fukuda était blême de terreur devant le sang. Pas question ! Il arriverait à… garder… son calme… Il sursauta quand une main se posa sur son épaule. Il avait finalement réussi à vraiment inquiéter l’élève. Pris d’une soudaine culpabilité, elle s’accrut quand elle lui demanda si ça allait. Non ça n’allait pas. Ais pas du tout. Il avait envie de s’effondrer, d’hurler de douleur et de se mettre à pleurer comme un bébé. Et tout ça à la fois. Se sentant incapable de répondre raisonnablement, il ne fit que secouer négativement de la tête, ayant trop peur de dire une bêtise s’il ouvrait la bouche.

    Quand il réussit à aligner une phrase entière sans se couvrir de (trop de) ridicule, il finit par succomber à la douleur. Chancelant, la jeune fille le rattrapa et le soutint alors que les vagues cognaient dans son crâne comme pour l’abattre totalement. Il s’en voulut d’autant plus quand il vit la belle jeter des regards paniqués autour d’elle, cherchant de l’aide. Mais là, il était devenu tout bonnement incapable, déjà plus qu’à demi-conscient. À vrai dire, il n’y avait que les brûlantes pulsations de sa blessure qui le tenaient encore éveillé. C’est pourquoi il remarqua à peine qu’elle se glissa sous son épaule et le traîna avec toute la force dont elle était capable vers un banc. Le trajet sembla durer une éternité du point de vue du professeur. Pourtant, en réalité ce ne fut que quelques secondes qu’on le déplaça, mais à ses yeux, chaque fois qu’il appuya un peu sur sa jambe gauche, la peau de sa hanche tiraillait et s’ouvrait un peu plus. Il se mordait la lèvre pour ne pas gémir, et poussa un soupir de soulagement quand elle l’allongea sur le bois.

    Il était gêné d’être ainsi soumis à une élève, mais la gêne disparut vite quand il la vit sortir de son sac une trousse de secours. Il ne croyait pas à sa chance : il était tombé sur une fille qui avait quelques compétences de secouriste alors qu’il était blessé ! Il remercia les instances supérieures responsables de sa bonne fortune et s’abandonna avec une confiance relative aux mains d’Ashanti. Il sentit ses vêtements être relevés et son pantalon baissé. Même s’il n’était qu’à peine découvert, il sentit ses joues rougir d’embarras. Il comprenait qu’elle ne voulait que regarder sa blessure, mais quand même… Il s’inquiéta quand la mine de l’adolescente s’assombrit et résista sans grand mal à la curiosité qui lui dictait de jeter un coup d’œil à sa blessure. Après un examen assez sommaire des dégâts, elle sortit de son sac un petit pot. Quand elle l’ouvrit et en prit dans sa main, l’odeur sucrée du produit chatouilla les narines d’Hideki. Du miel ! Il aurait pu reconnaître cette odeur entre toutes ! Grand fanatique de pâtisseries, nombres de celles-ci en sont parfumées ou le compte comme ingrédient. Il connaissait ses vertus pour l’avoir lu dans plusieurs documents sur l’Égypte ancienne. Quand elle en tartina sa hanche, il ne put retenir un hoquet de saisissement, ressentant un apaisement de l’inflammation de la plaie béante. Il sentit à peine qu’elle lui faisait un bandage, sa conscience oscillant entre le délire et la réalité. Quand elle lui dit qu’elle partait chercher de l’aide, il ne put que hocher vaguement de la tête, ayant compris l’intention dans sa voix, sans vraiment saisir le sens de ses paroles.

    Seul, Hideki se surprit à divaguer encore plus. Ashanti avait été un point d’ancrage à la réalité, mais sans elle, l’adulte n’avait plus à être présent ou à faire attention à quelque chose. Il se surprit à chanter du bout des lèvres une comptine saxonne qu’il avait trouvée dans un vieux texte avec Chiori. La mélodie était totalement inventée, mais ils ne se lassaient jamais à l’époque de fredonner l’air, savourant chacun des mots étrangers qu’ils prononçaient. Chiori disait que si les élèves s’amusaient autant qu’eux durant leurs cours d’Histoire, ils apprendraient beaucoup plus facilement. Un conseil qu’il avait fini par en faire un credo. Il le brandissait devant lui comme on brandit une flamme pour trouver son chemin. Et maintenant il était devenu professeur. Il se demanda ce que Chiori faisait à cet instant. Ressentirait-elle soudainement une angoisse et un tiraillement à sa hanche gauche ? Se demanderait-elle pourquoi elle a peur alors que son mari est en sécurité dans le salon ? Son cœur se serra. Oui, elle était sûrement mariée… Avec un si beau sourire, qui n’aurait pas voulu d’elle ? Toujours charmante, toujours douce, qui aurait refusé de faire d’elle sa tendre épouse ?

    L’arrivée de l’infirmière lui permit de détourner son esprit de ses sombres pensées. S’il avait continué à songer à Chiori, il aurait bientôt souhaité que sa blessure se gangrène et finisse par le tuer. Mais au son des pas précipités des deux femmes, il avait tout de suite émergé et repris contact avec la réalité. Il les entendit discuter, puis les mains froides de l’infirmière tâter sa hanche. Il lâcha un gémissement, incapable de se retenir, puis entrevit à travers la brume rouge qui lui masquait la vue, un pli soucieux sur son front. Quand une vive brûlure se fit sentir, tout son corps s’engourdit soudain : on venait de lui faire une piqûre d’anesthésie et il loua l’infirmière d’un sourire. Elle le crut en train de délirer et lui rendit son sourire avec une teinte d’inquiétude. Elle l’aida à se relever et l’assit sur le banc pour lui administrer ses soins. Elle retira d’abord ce qui avait servi à interrompre l’hémorragie, découvrant aux yeux ébahis d’Hideki sa profonde coupure, puis le nettoya délicatement et la désinfecta. Si cela lui fit mal, Hideki n’en montra rien et remercia de nouveau aimablement la doctoresse de ses soins une fois qu’elle eut fini de lui faire un bandage tout beau et tout propre.

    Mais son calvaire n’était pas fini, loin de là. Repos. Comment ça « repos » ?! Il ne pouvait pas se reposer, il y avait tant de travail à faire et puis ‘école venait à peine de recommencer, comment pourrait-il même imaginer d’être ne serait-ce qu’une seule journée, absent ? Non, impossible ! Il ne pouvait pas faire ça, autant pour lui-même que pour les élèves et le directeur. Il avait un devoir, une responsabilité envers toutes ces personnes et il comptait bien la tenir. Il voulut se lever pour débiter ce même discours à l’infirmière, mais à peine sur ses pieds, il se rassit aussitôt, abattu par une vague de souffrance. L’infirmière le regarda avec un air désapprobateur, et il emprunta une expression d’excuse, alors qu’il était plutôt irrité de sa déconvenue. Lorsqu’elle se tourna vers la jeune fille pour lui demander de le reconduire, Hideki faillit être grossier. Il faillit proprement refuser d’être reconduit chez lui et surtout par une élève, mais assailli par la douleur, sachant pertinemment que la morphine –si c’était ce qu’on lui avait injecté– se diluerait dans son sang d’ici moins d’une heure, il se sentit vaincu d’avance. Alors, avant de se sentir ridicule par des paroles blessantes et stupides, il les ravala et déclara à la place :

    « Je ne pense pas qu’il est sage de laisser une élève sortir de l’école durant les heures de cours. » fit-il sur un ton formaliste, mais doux. « Cependant, je pense que j’aurai besoin d’aide pour me déplacer durant cette journée. Alors, si mademoiselle Namilda (il le dit en français avec une larme d’accent et reprit :) accepte de m’aider durant les prochains jours, son année d’absence à mes cours sera tout à fait oubliée. Vous n’êtes évidemment pas obligée d’accepter, mais je serais heureux de rattraper cette année en votre compagnie, Namilda-san. » poursuivit-il d’un ton badin et charmant.

    Oh, il ne lui faisait pas de chantage. En entendant le nom, la jeune fille fut immédiatement retrouvée dans sa mémoire. Il avait noté une remarque sur elle, du moins lui semblait-il, mais son instinct lui soufflait que cela remontait à plus longtemps. « Déteste l’Histoire peut-être ? » Maintenant qu’il la rencontrait, elle ne semblait pas vraiment être du genre à sécher les cours. Peut-être son heure se situait-elle trop tôt le matin et qu’elle était toujours en retard, si en retard qu’elle n’avait plus le courage d’entrer pour s’excuser et de suivre son cours. Peut-être oui, peut-être non. Lorsque l’infirmière lui fit les gros yeux et s’apprêta à le sermonner sur le repos que nécessitait une guérison, il l’interrompit galamment.

    « C’est malheureusement les seules concessions que je puis vous faire, ma chère. Toute autre serait un parjure et je m’en voudrais de vous mentir… »

    Ses mots firent mouche et elle rosit joliment. À vrai dire, Hideki n’avait qu’une seule peur : que quelqu’un de l’école voit un jour le terrible bordel qui régnait dans son appartement. C’était un secret qu’il tenait à garder… secret. Et il était prêt à user d’une certaine bassesse et de son charme pour y parvenir. L’infirmière les quitta sans attendre la fin de la conversation, comprenant que tout se jouait maintenant entre les deux protagonistes et qu’elle était de trop. Hideki l’en remerciait et réfléchissait déjà au cadeau qu’il allait lui faire pour lui montrer sa gratitude. Des gâteaux seraient judicieux. Il reposa sur regard si brillant sur sa sauveuse. Alors, que déciderait cette belle jeune fille au caractère si trempé ? Le professeur se demandait déjà à quels problèmes et soucis il venait d’ouvrir la porte…
Revenir en haut Aller en bas

Ashanti Namilda
Ashanti Namilda

Only One▐ 4♦
Messages : 8
nationalité : Française, Indienne & Japonaise
âge : 17 ans
personnalité : lunatique.

Dossier Perso
mets favoris & détestés: sushis
popularité:
Retour en enfer Left_bar_bleue0/100Retour en enfer Empty_bar_bleue  (0/100)
mystère:

Retour en enfer Vide
MessageSujet: Re: Retour en enfer   Retour en enfer EmptyMar 1 Sep - 1:53

    Ashanti continuait d'observer l'infirmière qui était au petit soin pour lui. Gardant le silence tout le long. Lorsque par moment elle le voyait gémir, son visage se tirait par l'inquiétude. Pareil, quand elle voyait son air hilare... Elle était intéressée par le métier de l'infirmière, et était captivé par ses moindres gestes. Elle ne voulait pas pour autant être infirmière, mais tout ça pourrait l'être utile pour un prochain sauvetage. Bien qu'elle espérait qu'elle ne se retrouverait plus jamais avec une personne blessé aux hanches. Ce qui venait de se produire avec le professeur était assez gênant comme ça -à savoir avec le pantalon-, et se promettait de ne plus jamais recommencer cela. Sauf s'il s'agissait d'un enfant bien sûr.
    Quand l'infirmière termina, la jeune fille se sentit embarrassé lorsqu'elle lui demanda de raccompagner monsieur chez lui. Oh c'était bon ! Elle n'allait pas jouer les nounous quand même... Il était assez grand pour se débrouiller tout seul. Enfin non, pas vraiment, en voyant son état... Elle décida d'être moins égoïste, et de penser à aider ce pauvre professeur. Et puis, ce sera l'occasion de sortir un peu, de s'éloigner de cet établissement le plus longtemps possible. Pour elle, c'était comme si elle retrouvait une occasion de se libérer de cette prison. Pendant qu'il fera une petite somme, elle pourrait aller au centre ville, et... Hélas, la jeune orientale dut renoncer à cette idée. Le professeur semblait avoir lu dans ses pensées, car il refusait de laisser une élève sortir, et manquer les cours. Oh mais non ! Que faisait-il ? Ne voyait-il pas que pour elle, c'était l'occasion rêver de quitter cet endroit maudit ? Voler de ses propres ailes... Même si cela ne durerait qu'une heure...
    Il continua, en disant qu'il aurait par contre besoin d'aider pour l'aider à se déplacer dans la journée. Super, servir de béquille à un prof', et mourir de honte devant les élèves... Elle ne pouvait pas rêver mieux... Il prononça alors un mot français : mademoiselle. Mademoiselle Namilda. Ce qui étonna sur le coup l'indienne, et la fit en même sourire, devant son accent japonais. Mais ce qu'elle redoutait, arriva : qu'il la reconnaisse. Qu'il sache que c'était elle qui avait séché ses cours. Elle maudissait l'infirmière pour avoir prononcer son nom devant lui. A ses dernières phrases prononcer, elle en rougit. Surtout qu'il utilisait de son charme avec elle pour l'encourager à rester avec lui. Alors que l'infirmière s'apprêtait à intervenir, le professeur Fukada la charma à son tour de ses belles éloges. Elle finit par les laisser entre eux. Aïe...
    Si celle-ci avait succomber à son charme, la française n'en était pas pour autant insensible. Un silence s'installa entre eux, tandis qu'elle le regardait intensément, prenant soin de le dévisager, gardant tout de même son masque impassible. Et si... elle restait avec lui ? Cela lui donnerait une excuse de plus pour ne pas assister aux cours ennuyeux auxquels elle devait y aller aujourd'hui. Vive le séchage de cours ! Mais... Et si avec lui, cela s'avérait à être aussi ennuyeux que les cours ? Il pourrait quand même trouver le moyen de lui donner des cours privées... Non, il n'était pas en état de faire cours. Bon d'accord ! Elle irait avec lui ! De toute façon, rien ne pouvait être plus mortelle que les cours...

    - Très bien, j'accepte de vous aider, et de vous tenir compagnie toute la journée... finit-elle par dire.

    La demoiselle s'approcha de lui, et l'aida à se relever. Elle espérait seulement qu'il ne l'assommerait pas de questions et de remontrance. Et qu'il n'aurait pas l'idée de la traîner avec lui d'un bout à l'autre dans l'établissement devant tout les élèves du lycée. Elle tenait pas à ce qu'ils se fassent des films à propos d'elle et du professeur. Personne ne savait quelle idée saugrenue pourrait leur passer par la tête... Donc, qu'il s'arrange pour bouger à des moments où il n'y avait aucun élève. Les professeurs passaient encore, mais les élèves... Elle fit passer de nouveau le bras de monsieur Hideki autour de ses épaules, tandis qu'elle passait le sien autour de sa taille, afin de l'aider à marcher.

    - Où est-ce que monsieur voudrait aller ?

    dit-elle poliment, en employant le mot "monsieur" en français, sauf que bien sûr pour elle, elle avait un accent parfaitement français...




hj: désolé c'est court, mais je n'ai pas d'inspi... -_-'
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé



Retour en enfer Vide
MessageSujet: Re: Retour en enfer   Retour en enfer Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Retour en enfer

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum: Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Chess Gakuen ♖ :: CHESS GAKUEN :: Hall & Secrétariat -