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 « Le jeu engendre le hasard. » [FREE - 1]

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Chu Tae Kyu
Chu Tae Kyu

嫌悪▐ Jack♠
Messages : 47
nationalité : Coréenne.
âge : Vingt ans.
personnalité : Hyporcrite - Direct - Méprisant - Perspicace - Violent ...

Dossier Perso
mets favoris & détestés: Le riz & le pamplemousse.
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« Le jeu engendre le hasard. » [FREE - 1] Vide
MessageSujet: « Le jeu engendre le hasard. » [FREE - 1]   « Le jeu engendre le hasard. » [FREE - 1] EmptyJeu 27 Aoû - 11:35

    Il y a cette odeur de dégoût qui finit par une sensation d’amer dans la bouche. Une sensation des plus désagréables. J’étais dans ma chambre, cela faisait à peine quelques jours que je venais d’arriver, et déjà, j’étouffais. L’environnement où je baignais désormais me restait en travers de la gorge et je n’arrivais pas à respirer convenablement. Je fumais plus de cigarettes qu’avant. Je n’en pouvais plus, et ce foutu bahut nous interdisais toutes sorties. De quoi nous rendre fous, nous, jeunes délinquants incarcérés ici pour faire une sorte de rééducation vers le droit chemin, comme ils le disent si bien. Mais au final, j’en ai rien à cirer, moi. J’y suis bien allé tout seul, dans cette merde. J’étais bien conscient de mes actes. Oui, c’était tout simplement intentionnel. J’avais agi de mon propre gré. Finalement, avais-je été si faible que ça pour tomber dans la mégalomanie. La violence et tout ce qui pouvait faire de moi un hors-la-loi, je les ai acquis, et ils me suivent, jour après jour. Certains s’amplifiant plus que d’autres. Je n’allais sûrement pas sortir indemne de cet établissement, c’était quelque chose de sûr et certain. Plus les minutes passaient, plus je me demandais quand est-ce que tout allait bouger.

    Assis dans la salle de bain, plutôt accroupi, une serviette sur la tête et les cheveux encore humides, je fixais le carrelage avec ennui. C’était une lassitude nouvelle pour moi, car j’avais beau avoir l’habitude de cette impression, à ce moment-là, c’était plus de l’impatience qu’autre chose. C’était étrange, et j’aimais ça. Je ne peux exprimer ce que je ressentais à cet instant-là, c’est tout simplement indescriptible. Toujours et encore dans cette position quelques minutes après mes réflexions, je m’étais dit qu’il était temps de faire quelque chose. Quoi, je n’en savais rien. Comme à l’accoutumée, sans doute, j’allais improviser, et laisser le hasard contrôler les choses. A moins qu’il n’ait trouvé son maître, un être qui un temps soit peu ait eu l’exploit de le dompter. Que dirions-nous, Hommes, si quelqu’un parvenait à le faire. Serions-nous frustrés de n’être que des pantins ? Serions-nous tout simplement irrités qu’une personne quelconque s’occupe de diriger notre destin ? Nous révolterions-nous ? Tant de questions inutiles, car moi, je le sais, le seul maître du hasard, c’est le jeu. Déplacer les pions comme on l’entend, sans que personnes ne nous voient, c’est aussi engendrer des situations que nous n’avions pas en tête. En voulant se jouer du hasard, on écrit la suite du destin et engendrons toujours et encore ce hasard qui nous rend fous. C’est un cercle vicieux. On n’y peut rien.

    Je me suis levé de mon coin et avait un petit sourire en coin. La serviette toujours sur mes cheveux qui étaient presque secs désormais, je marchais dans la pièce avec nervosité. Depuis les quelques jours que j’avais intégré cet établissement, je devenais hyperactif. C’est peut-être parce qu’il ne se passait encore rien. Je restais sceptique. Cet institut avait tout du parfait centre de rééducation pour jeunes délinquants, mais interdire toutes sorties à l’extérieur dans le programme scolaire … ce n’est pas forcément, voir même pas du tout, un moyen de nous guérir. On va même plutôt dire que c’est quelque chose qui pourrait limite nous rendre encore plus fous. Je voyais les choses ainsi, mais ce n’est pas pour autant que mon hypothèse se doit d’être valable pour tout le monde. Après tout, c’est leur problème, aux autres, s’ils sombrent alors qu’il y en a certains qui se verront sauvés d’une délinquance certaine. Mais moi dans tout ça. Dans quelle catégorie me placer. Moi qui suis un danger public, classé dans les jeunes à surveiller tout le temps ? Je veux quitter ce monde, mais en même temps, je ne le peux pas dans mon état actuel. Je suis coincé. Il va falloir que je choisisse. Peut-être que mon point faible réside en ce choix qui ne semble pas bien sorcier, mais qui en fait, aura un impact considérable sur mon avenir, mon destin. C’est à mon tour de jouer.

    M’habillant comme d’habitude, je sortis de mon logement en bâillant discrètement. J’étais fatiguée. Je devenais aussi insomniaque. Et puis, me droguer n’arrangeait rien. Je marchais dans les couloirs où quelques élèves traînaient. Je ne savais même pas quel jour on était, et quels cours j’avais peut-être aujourd’hui. Peut-être allais-je me faire prendre par un des professeurs et me demandera-t-il sûrement pourquoi je ne suis pas à son cours. A cette pensée, j’ai laissé une mine amusée sur mon visage. Après tout, ce n’était pas du tout la première que ç’allait m’arriver, ce genre de mésaventure. Qui plus est, j’ai déjà vécu pire. Beaucoup plus pire. Car le but de cette école, n’est-ce pas de nous rediriger vers le bon chemin ? Donc s’ils me virent, ce serait contradictoire à la fonction de cet établissement. Ce résonnement me convenait. Et ça me plaisait. Je me suis mis à siffloter. Sûrement ce comportement était signe de bonne humeur, et donc, peut-être, de malheur pour les autres. Je marchais dans une direction inconnue. J’ai joué l’improvisation. Laissons le hasard faire les choses.

    Fait-il bien les choses, finalement ? J’étais arrivé dans la salle commune, là où tous les élèves peuvent se rendre pour discuter de tout et de rien. Surtout de rien. Je me suis avancé dans la pièce et me suis assis à l’écart. Observant tout ce beau monde s’épanouir. Il y en avait certains, comme moi, qui restaient à l’écart et préféraient être seuls qu’entourer de monde. Assis sur une chaise à côté d’une fenêtre dont le cadran était assez bas pour que j’y posai mon coude, je me suis affalé. Cette position me rappela nos au revoirs avec mon frère quand je suis arrivé ici. Est-ce que tout se passait bien pour lui ? Ne se sentait-il pas trop seul ? Baissant les yeux, je me suis sorti cette idée de la tête, sachant très bien qu’il prendrait ses responsabilités comme il se doit, et qu’il ferait tout pour que je sois fier de lui. Je n’ai jamais bien compris pourquoi il avait tant besoin de moi. Personnellement dit, je me fiche un peu de savoir s’il est à mes côtés ou non. Si un jour il venait à m’abandonner, ce sera juste une fois de plus. Ce n’était pas comme si je n’avais jamais vécu ce genre de situation. J’avais enfoui mon visage dans le creux de mon coude, ricanant doucement. Parce que me rappeler de ces moments me faisaient tout simplement rire. Pourquoi en riais-je. N’importe qui se complexerait dans une honte sans fin après avoir vécu ça, mais moi, je prenais ça pour une victoire. Dans quel sens était-ce une réussite ? Je n’en savais rien, mais je me sentais vainqueur dans toute l’histoire. Un goût amer me prit dans la bouche.

      « Tout dépend du hasard, et la vie est un jeu. »
      Jean de Rotrou.
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